2 avr. 2013

LE MAGICIEN DOSE

Avec leurs lapins sous leurs hauts de forme et une colombe au fond du slip, les magiciens sont les plus gros ringards du XXIème siècle (ex æquo avec les blogueurs ciné). Hé ouep The magician, t’as beau tordre des barres de fer du regard et faire léviter un éléphant par la pensée, même avec ton meilleur tour de magie Lykke Li ne fera jamais une bonne chanson.
Raimi petite pute
Sam Raimi démarre Oz en format carré n&b, trankil à l’aise posé, comme s’il avait des papiers en règle sur le terter du 7ème art. Yo l’cassos, t’as d’la fièvre, t’as voulu contest’ Blancanieves ? Ta filmo de mongolien t’interdit tout accès à la cour des grands, retourne jouer à la marelle avec ton copain gothique, le tout maigre, celui qui se décompose quand il éternue, Tim machin-là, celui qui dessine des têtes de mort dans sa purée à la cantoche. Vous ne valez pas plus l’un que l’autre, petites putes à la solde de Disney tapinant vos contes de fées sur le trottoir des multiplexes.
Quand le magicien quitte le n&b pour un monde haut en couleurs, il est loin d’imaginer un atterrissage dans le pays magique de Mon petit poney : arc en ciels enchantés, tournesols platinés, rivières illuminées… Ce ne sont plus des décors, ce sont les nouveaux wallpapers windows 8.
Il a Oz
À son arrivée dans le royaume magique, Oz (James Franco, tout juste revenu de Spring break) sauve un singe. Dès lors, le macaque lui promet fidélité et dévouement. « Ça pourra pas être pire que mon précédent maître qui me victimisait et m’enculait dans ma cage, Joey Starr qu’il s’appelait… »
Avant le singe, Oz a rencontré une autre gueunon, Mila Kunis, sorcière de son État. Les deux se vouvoient comme des gens de la haute, palabrant avec courtoisie au milieu de pétunias féériques. Sam Raimi nous fait une ellipse sur la nuit qu’ils passent ensemble à l’orée de la « Sombre forêt »  – métaphore enfantine pour l’anal fuck ? Quoiqu’il en soit, le lendemain matin les deux tourtereaux se tutoient, Mila tenant la main du magicien comme une crève la dalle, lui causant déjà mariage et PMA. Deux réponses à ce comportement soudain : soit le magicien lui a fait disparaître son pucelage, soit il l’a tellement arrosée de son foutre magique qu’il a réussi à salir son amour-propre.
Disney sous ecs
Pété de couleurs criardes, Oz est l’œuvre d’un réal sous coke et MDMA. Comment tu peux filmer une chorégraphie de nains qui dansent en ne buvant que de l’eau ? T’as réalisé trois Spiderman, tu te retrouves à diriger vingt petits bonhommes qui chantent « Je guide les casse-cous dans les traquenards ! Je sonne le gong du grand départ ! … Vous allez bien ce soir ? [blanc] »
Autant Le magicien d’Oz avec Judy Garland vaut le coup d’être maté une fois, ne serait-ce que pour le plaisir d’avoir une mineure sur les genoux pendant 1h40, autant je comprends pas l’intérêt de lui réaliser un prequel. Tout ça pour apprendre pourquoi la sorcière a le profil de Zlatan, le teint de The mask et les œstrogènes vraiment veners. À cause d’un chagrin d’amour avec Oz, cimer les scénaristes Disney, j’aurais pas pu l’écrire moi-même. On comprend aussi pourquoi la sorcière vole sur un balai. Parce que c’est juste une putain de bonne femme ? Non, pire, parce qu’elle l’a tout simplement emprunté à une fermière, ce qui entre nous coule de sens.
À la fin, le magicien, en bon gauchiste, remercie toute sa team de winners : une mineure en porcelaine, un nain nègre et Samuel L. Jackson dans Django. Aussi, Oz claque une bise au primate, remerciant ainsi son doubleur (le géant Zach Braff aka JD dans Scrubs) d’avoir été la caution comique 4-8 ans du film. 
Bon, main’nant, vivement le sequel de Mary Poppins chez un couple gay : Aymeric Poppers.

Les 2 commentaires idiots

  1. Quand Mr a dit " On va voir le magicien d'oz", j'ai flippé. Apparemment c'est aussi pas terrible que je le pensais.
    "petites putes à la solde de Disney tapinant vos contes de fées sur le trottoir des multiplexes" - Ca sonne comme de la poésie !

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  2. Enorme mais c'est encore trop d'égards pour un film pourri...

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.