23 janv. 2014

12 YEARS A SLAVE : ON FAIT LE BILAN

Après deux mois d’absence, je me remets en selle pour ASBAF, et aujourd’hui je vous parle de la dernière bombe sortie en salles mercredi dernier : twelve years a slave. Avec un titre comme celui là, et connaissant le réal pour son film aux senteurs de cyprine Shame, j'ai fleuré bon le porn movie aux tendances interracial, aux délires femdom, le tout parsemé de gang bang et de deepthroat en veux-tu en voilà. Mais que dalle en fait, il s'agit de l'histoire d'un black bien propre sur lui, cultivé et tout, un peu zikos sur les bords, qui porte le blaze de Solomon et dont on ne sait même pas s’il est juif ou non. Pour bien visualiser, imagine toi Booba avec les sappes de Benjamin Franklin et la verve de Georges Washington, pas vraiment le genre de mec à avoir le swagg à Laurent Voulzy et le flow à K-Maro.

Le remake de Case Départ ?

Sa femme partie dans la belle famille avec les bambins, Solomon profite de son temps libre pour partir en tournée avec deux lascars dans tout le pays. La journée ça chante et ça danse mais le soir ça se pète la ruche sévère. Sauf qu’un soir les deux babtous fragiles le laissent se coller une bastos tout seul, et bim le lendemain matin Solomon se réveille à oilpé, pieds et mains liés, prêt à être vendu en tant qu'esclave. Alors quand tu résumes, faut avouer que le pitch a des allures de scénar bdsm, alors bon la confusion était facile.
Ancien homme libre, il redevient le nègre de service tout juste bon à recevoir des coups de fouets et des ordres. Luttant pour survivre, Solomon abandonne son identité, son passé et devient Platt, l’esclave travaillant la canne à sucre, le coton ou même le bois mais celui-ci n'est pas d'ébène. Passant de propriétaires bienveillants en maîtres de chantiers tyranniques, l'homme endure les conditions physiques et psychologiques d’une douzaine année de détention, un parcours comme une queue de négro: long et pénible . Alors certes le bayou c’est pas Fleury-Mérogis, mais quand même.

Travelling avant et fondu au noir

Composé d'un casting quatre étoiles, le premier rôle revient à Chiwetel Ejiofor, relatif inconnu pour le moment mais qui crève l’écran. Le mec possède un nom à coucher dehors, on peut pas vraiment dire que ça soit un rôle de composition. S’ajoutent Paul Dano, Michael Fassbender, Paul Giamatti, Brad Pitt ou bien Benedict Cumberbatch, tous parfaitement à leur place, justes et incroyablement orchestrés par un réalisateur à l'affût du détail et de la perfection. 
Comme tout ce qu'il a entrepris jusqu'à présent, Steve McQueen III remet ça et nous pond un film d'une incroyable beauté, parfois dérangeant et éprouvant, souvent violent, bourré de sentiments, de désirs, de libertés et d'interdits, le tout filmé avec grâce, poésie, dureté et avec tout le manque d'intimité qui le caractérise. Un film beau et cruel qui ne laisse pas indifférent. Mais Nico, dis moi l'homme africain est-il  pour autant entré dans l'histoire ?
Assurément le seul film du mois qui vaille le coup de raquer au guichet de ton ugc de proximité. Pour les plus radins, vous pourrez toujours le voir sur votre plateforme de téléchargement préféré, mais gaffe j'ai entendu dire que le remake tournait déjà pas mal dans l'underground, 12 years: a slave avec Michel Fourniret et Josef Fritzl en guests : à vos risques et périls.
*  *  *
NOTES : 4/5
Je donne une note de 4 séries de coups de fouet sur 5 à Twelve Years A Slave

Les 3 commentaires idiots

  1. "Comme tout ce qu'il a entrepris jusqu'à présent, Steve McQueen III remet ça et nous pond un film d'une incroyable beauté, parfois dérangeant et éprouvant, souvent violent, bourré de sentiments, de désirs, de libertés et d'interdits, le tout filmé avec grâce, poésie, dureté et avec tout le manque d'intimité qui le caractérise. Un film beau et cruel qui ne laisse pas indifférent."

    Putain, j'ai cru une seconde que j'étais en train de lire une trikite allociné.

    RépondreSupprimer
  2. Tout à fait, c'est parce que je m'entraîne. Je sais que ta mère aime bien qu'on lui glisse des mots doux pendant qu'elle avale des kilomètres de chibres.

    RépondreSupprimer
  3. ça fait une cagoule sur deux, trois pendus à l'arbre sur quatre, et une bonne violée dans une chambre du sofitel. J'ai bien la beuge avec ces conneries. Plutôt que de raquer au guichet de l'ugc, tu devrais rabouler la maille chez ton pharmacien pour du tranxen.

    RépondreSupprimer

Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.