13 sept. 2012

THE WE AND THE I : MICHEL GONDRY GROS WIGGER

The we and the I, un film qui dure le temps d’un trajet de bus. Je sais pas d’emblée ce qui t’interpelle le plus : un film dont la star est l’autocar ou un itinéraire de bus qui dure 1h50 ?
Je sais pas toi mais moi une vingtaine de blacks enfermés dans un car, ça m’inspire pas confiance. Y’a que ta mère pour fantasmer là dessus. Vingt-cinq blacks sous le niveau du Brevet des collèges assis à rien foutre dans un bus, tu peux être sûr que ça va partir en couilles, demande à Raymond Domenech. Remember la Coupe du Monde 2010.
Michel Gondry, pas la moitié d’un pink, te pond pourtant un film énormous. Le réal te fait monter à bord de son bus magique où s’égosillent les microsociétés de collège : au fond les niggas, devant les pédés, tout seuls les asociaux, martyrisés les geeks, debout les meufs en jupe, dans la soute les tromblons… Gondry te fait vivre en temps réel le trajet du bus scolaire, tu replonges illico dans l’ambiance : tout sonne vrai d’autant plus que le réal a casté une vraie classe du Bronx. Fidèle à lui-même, Michel t’insère ci et là des trucages bricolés made in polystyrène, histoire de pas trop être dépaysé. The we and the I te met systématiquement dans la confidence, te fout en plein cœur des embrouilles, des disputes, des petits riens, tu es omniscient, tu es facebook. Au bout du film, t’auras l’impression d’avoir passé l’année avec cette classe, que t’as des fellas dans le Bronx alors que t’es bac +5 et que tu vis en Bretagne.
Avant le film, je n’imaginais pas vingt-cinq blacks dans un autre véhicule qu’un fourgon de police. Maintenant, si. The we and the I est une belle aventure humaine, cimer Chelmi Gondry.

Les 5 commentaires idiots

  1. Si le film est aussi énormous que ta critique mon amour , je vais y courir le plus rapidement possible.

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  2. quelle chronique ! On est pliés ... mais on ne prendra quand même pas ce bus

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  3. Ho la la, ça s'arrange pas Vincent...
    "Ouais trop bien le film il fait comme dans la réalité, c'est trop bien..."
    Offrez-lui une compilation de films de vidéosurveillance pour faire vrai comme dans la vie vraie.
    Ou Secret Story, il aura son "aventure humaine" en plus.

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  4. Je me suis fait chier devant. Mais il y avait de l'idée.

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  5. Quand Vincent se prend pour un critique des Inrocks et de Télérama réunis : un petit coup de déprime, mon gars ?

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.