4 mai 2011

ON ETAIT AU FESTIVAL MAUVAIS GENRE : PART 3

On s'est fait la "nuit interdite" au soir du jour 2. On a eu droit à sept heures de projection à partir de 20h et quelques. L'an dernier, on s'était tapés la nuit interdite dans une salle de spectacle, assis sur des chaises miteuses, on a dû ramasser notre coccyx en plein milieu de la nuit. Mais ce soir-là, on est dans une vraie salle de ciné confortable, on se fout donc stratégiquement au fond pour voir qui va gerber cette année.
Un court-métrage ouvre la nuit interdite, Jack, où des citrouilles en ont marre de se faire maltraiter à chaque Halloween et vont dépecer un maximum de monde. Dans le plus pur esprit de Treevenge, le truc sur les sapins de noël tueurs, en plus court et moins jouissif. Directement après, on nous sert Primal, un long-métrage australien : des branleurs d'étudiants partent en camping en pleine forêt, juste à côté d'une grotte préhistorique où une malédiction sévit depuis l'aube de l'Homme. Résultat, après une attaque de lapin mutant, une des connasses se zombifie et les meurtres commencent. On nous avait prévenu quant au piètre jeu des acteurs, c'est pas vraiment le défaut premier du film : c'est très con, très gore mais plutôt chiant par moments, on n'a pas affaire à un bijou de scénario, il y a peu d'idées originales.
Vient une pause pour boire quelques bières et discuter avec une poignée de connards, puis on revient dans la salle voir Brutal Relax, un court espagnol d'une quinzaine de minutes. Dans un cabinet médical, une brute à moustache, aussi muet que Mélanie Laurent avec une poutre métallique calée dans la gorge, se fait prescrire des vacances par son médecin qui le supplie de garder son calme quoi qu'il arrive. Voilà la brute sur la plage, à écouter sa zik pépère les pieds dans la boue. Seulement, des créatures marines débarquent non loin et commencent à péter la tronche des vacanciers. Impassible au départ, la brute va s'énerver quand son baladeur va se mettre à déconner. Pas la peine de vous raconter la suite... Ultra jouissif, ça bastonne direct, du coup il manque une certaine progression dans le gore et dans les effets comiques mais on s'en tape : meilleur court décalé du festival. Deuxième long ensuite, Helldriver, de Yoshihiro Nishimura, le mec à l'origine de Tokyo Gore Police. Après qu'une météorite s'écrase sur le Japon (je peux me marrer ?), le nord du pays est infesté de zombies. On essaye de les contenir dans une zone mais une femme, la mère du personnage principal, prend le contrôle du mouvement et fout la merde dans toutes leurs contrées de dégénérés. Plutôt marrant au début, le scénar' devient imbitable au bout de vingt minutes. Le comique marche la moitié du temps, les acteurs sont nuls... Ca dure deux heures. Ca pourrait s'arrêter au bout d'une heure et quart hein, mais non : à l'instar de Mangue Negro l'an dernier, un film sur des huîtres zombies plutôt réussi, quand on croit que c'est fini, ça repart de plus belle. Notez que ceci arrive trois fois dans ce putain de film.
Deuxième pause foutrement méritée avant la troisième partie de la soirée. Généralement, 90% du public se casse à ce moment-là, cette année presque tout le monde est resté pour la fin. Cette soirée sponsorisée Arte, puisque les trois films qu'on a vus étaient tous de prod' allemande. Le premier était Opstandelsen, un truc de gothopute d'une heure : un jeune hipster fait le rebelle à l'église, il dit fuck à maman et va sniffer sa coke sur une bible dans une salle planquée. Pendant ce temps, des zombies (des "infectés", pour les puristes chiants, puisqu'ils courent) arrivent dans l'église pour bouffer la chair de Jésus et de ses fidèles. Une course poursuite complètement chiante commence et je ne sais même plus comment ça finit. Pas de doute, celui-ci aurait pu passer sur Arte. Deuxième film, The Boy who wouldn't kill, un genre de western post-apo sur une famille monop' (monoparentale hein, pas monoprix), deux gosses, dont un poltron, qui s'emmerdent avec papa. Ca va pas chercher loin mais c'est super honnête, le récit est efficace et c'est très bien réalisé. Le seul problème c'est que c'est en Allemand, alors bon je sais pas vraiment où il pourrait y avoir un désert en Allemagne mais on va pas chipoter. Le dernier, St Christophorus Roadkill, suit la soirée merdique d'un étudiant, témoin d'un accident, que des flics ripoux vont vouloir fister. Très drôle bien que s'étirant un peu trop, le montage ne parvient pas à compenser les longueurs du script.
Une bonne soirée en définitive. Mais personne n'a gerbé.
Un mot pour finir sur Mad In France, la compèt' de courts français organisée par les mecs de mad movies le dimanche. Le Redresseur, des frères Vorski : un spectateur vénèr séquestre dans son garage un réalisateur de remakes complètement pourris pour lui faire sa fête : leur film a dû être plié en 30 minutes, montage compris, mais c'est ce qu'on a vu de plus drôle à Mad in France. Eric vient ensuite, on nous dit qu'on va se pisser dessus, c'est trop super, je suis vraiment toute excitée. Alors... certes, je suis allé pisser, quelques heures plus tard d'ailleurs, mais c'était sans doute davantage lié à la bière qu'à ce court... Puis 56 Pesos, un espèce de western bobo sauce Sin city très mal réalisé et dépourvu de script, je passe. VNR suit, plutôt drôle, prétexte à un plan-séquence de baston pas mal fait, une fin marrante mais qui tire en longueur. Mon Père : un truc sur un mangeur d'enfants. Nul et attendu. Ratrix Hero : un truc animé pas drôle sur une souris dans l'univers de matrix, par ceux qui ont fait Kaydara, le film naze dans l'univers de matrix. Naze, donc. Le Miroir, de Sébastien Rossignol, un court sur une top modèle défigurée suite à un accident, ça s'inspire visiblement d'un bouquin de Palahniuk. C'est très très bien réalisé et l'histoire est sympa. Le meilleur de ce Mad in France, même si le budget est d'un tout autre montant.
That's all for me folkes, Akwell vous fera la suite et fin du Festival dans les prochains jours. D'ici là, je vous encourage à mater les (bons) courts-métrages cités, que vous ne devrez évidemment pas chercher sur le P2P ou sur megaupload et consorts. Bise.

Les 1 commentaires idiots

  1. J'ai visionné "Brutal Relax" grâce à la hasardeuse magie des liens partagés sur Face de Bouc il y a plus d'une semaine.

    On comprend désormais pourquoi il faut mettre ses enfants au congélateur: tout simplement pour qu'ils soient utilisable en été. Ce Qu'il Fallait Démonter.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.