TOY STORY

C'est l'histoire d'un mec qui rentre un peu éméché d'une soirée en centre ville, et qui a une idée de génie, vous savez le genre d'idée de génie qui sent un peu trop la picole et la gerbe. Bref, le mec il rentre et se dit « Pff, j'suis pas crevé moi je me materai bien un truc pourri ». Le voici parti pour télécharg louer un flim. S'exclamant devant tant de choix, il choisit le truc qui par son simple titre inspire le relent qui lui colle aux dents. L'expérience était probablement guidée par mon subconscient masochiste. Et HOP, c'est parti pour une heure et cinquante huit minutes de rigolade avec G.I Joe – Le réveil du Cobra.

Avant même de commencer la critique commençons par un petit tour du plateau. A la réalisation, nous trouvons Stephen Sommers, à qui l'on doit La Momie et son Retour, ainsi que Van Helsing. Après le plantage de ce dernier, Steph' avait fait face à des studios vachement réticents quant à son retour derrière la caméra. Mais cinq ans après cet échec cuisant, le voici de retour aux studios nous pondant l'adaptation des action figure GI Joe. Niveau acteurs, rien de bouleversifiant, Channing Tatum, un mec sans expression sacrément laid et aux oreilles décollées; Marlon Wayans de la tribu des frères Wayans (Scary Movie, et autres merdes style FBI – Fausses Blondes Infiltrées); Saïd Taghmaoui, mais si vous savez le Saïd de La Haine. Outre ces acteurs choisis à la manière Pic nic douille sur une probable liste d'acteurs-qui-coûtent-que-dalle, Stephen Sommers nous fait le plaisir de prendre à ses côtés la bonnasse sublime Sienna Miller. Le réal se permettra aussi tout au long du flim de nous agrémenter les scènes de caméos inutiles avec Brendan – Georges de la Jungle – Fraser, et Arnold Vosloo qui étaient les principaux interprètes de la Momie.

Niveau paperboard, on trouve le scénario classique pour gamins, mais dans la catégorie attardés mentaux – mon cousin adorerait – En gros, une équipe de branleurs avec des combinaisons ultra kikoolol qui se fait appeler G.I Joe se bat contre le méchant marchand d'armes qui veut conquérir la planète avec sa technologie à la pointe et l'aide du groupe terroriste Cobra qui cherche à plonger le monde dans le chaos.


Ne vous méprenez pas, j'avais totalement conscience de ce que je faisais, j'avais déjà une connaissance approfondie des douleurs que peut infliger Stephen Sommers à son spectateur. Ici, il se régale, se réjouit de nous servir un étron sur un plateau d'argent. L'idée était débile de base, faire d'un jouet un flim, ya que Pixar qui peut se payer le luxe, faut pas déconner. Les personnages sont ridicules, grossièrement interprétés, les scènes d'action donnent envie de se trancher les veines avec la première chose qui vous tombe sous la main – pour moi, c'était une biscotte, dommage –. Les noms des personnages sont à se pisser dessus, par exemple, le méchant se nomme Destro parce que tu comprends ça fait très dark, très underground comme nom. Les décors sont en mousse, et ça se voit, les effets spéciaux affreux, les courses poursuites improbables et ridicules. Sur certains points même Uwe Boll n'aurait pas osé, je pense notamment à la scène où un Joe pourchasse deux missiles. Un se dirige sur Moscou, un sur Washington, sachant que les tirs proviennent de l'arctique. En tenant compte de ces données, que le Joe explose le missile Moscovite juste avant que celui n'entre dans l'atmosphère, et qu'à ce moment précis, le missile Washingtonnien doit atteindre sa cible dans 4 minutes, comment est ce possible que le Joe arrive à rattraper le second missile sachant qu'une distance de 8222km sépare les deux villes – OMGWTFTITSORGTFO ????? Ceci dit, si vous avez l'occasion de mater la scène, je la conseille à quiconque, ça vaut son pesant de cacahuètes.

Le tout du repas indigeste a coûté l'indécente bagatelle de 170,000,000 $, rien que ça. A mon avis cette somme a été dilapidée dans les putes et la coke, parce qu'au vu de la qualité des effets spéciaux, c'est pas avec la destruction de la Tour Eiffel – qu'on pourrait penser piquée à Roland Emmerich – qu'ils me feront croire que le flim a coûté cher. J'en ai chié dans mon futal.

Et réjouissez vous, Stephie nous concocte une suite pour 2011 !