8 juin 2012

LE GRAND SOIR : UN FILM DE CLOCHARD

Je suis sorti du Grand soir, ce film qui réhabilite les punks à chiens, plein d’empathie pour ces mecs déglingués, fidèles consommateurs de Finkbraü et Koenigsbier, heureux adeptes de la crête depuis la nuit des temps (rejoins depuis peu par les footballeurs), meilleurs amis des chiens et zoophiles décomplexés les longues nuits d’hiver. C’est vrai, merci le cinéma : les keupons méritent que l’on pose un autre regard sur eux – pour peu que l’on ne s’arrête pas sur un épiderme à moitié recouvert de tatouages nihilistes et de plaques d’irritation sponsorisées par le SIDA. À peine sorti de mon ugc de proximité, j’ai souhaité recueillir les avis de quelques punks à chiens sur ce sympathique film qui leur est dédié :
« J’ai d’jà pas une thune pour m’payer ma tise, t’crois pas que j’vais claquer 10 balles pour voir un film sur ma vie d’merde ? »
« _ J’irai au cinoche l’jour où j’pourrais emmener mon clébard avec moi. Et l’y payer ses lunettes 3D, y’a pas d’raison qu’y’en profite pas plein’ment mon toutou d’Avengers.
_ Le grand soir, vous voulez dire ?
_ J’ai pas un radis, grand ! Quitte à fout’ les pieds au ciné une fois dans m’vie, j’vais pas m’farcir un film français tourné avec un plus p’tit budget qu’mes recettes de manche. »
Okay, j’ai vite compris que ce micro-trottoir ne volerait pas plus haut qu’un débat critique du Cercle. En bon Beigbeder des familles, j’ai tout de même tenté une autre approche : quid de ce burlesque désespéré ? portée de cet humour lo-fi ? pochade grolandaise ou  kaurismakienne ? J’ai cherché un peu partout un keupon capable de me répondre, à la sortie d’une superette, près d’un tabac, dans une cage de la SPA. En vain. Lorsque j’en eus croisé un, treillis militaire, sweat à capuche orné d’un patch Bérurier noir, boue sur les Doc Martins, sac clouté, qui se baladait sans chien mais avec un MacBook, j’ai vite capté qu’il s’agissait en réalité d’un étudiant en arts appliqués.
 Personne n’aura su me donner son avis alors je te refile le mien : le film est bon pour peu que t’en demandes pas trop. T’y trouveras le minimum de gags autorisés par la jurisprudence arte, des dialogues écrits par Jack Daniel’s, deux acteurs qui partent en sucette en même temps que le film et des seconds rôles recrutés à l'ANPE. Tu me diras, suis-je légitime pour juger cette fable anar ? Sur l’échelle du rebelle, je suis plutôt à ranger du côté du hipster que du punk à chiens.
En tout cas, moi si j’étais daft punk à chiens, savoir que les gens préfèrent payer 8€10 pour mater Le grand soir plutôt que me filer 1€ pour ma tise, ça me foutrait le seum.

Les 9 commentaires idiots

  1. Voilà une critique très intéresse, où l'on apprend que Vincent est "un jeune homme d'une vingtaine d’années, de classe moyenne (supérieure), instruit, installé dans une ville". Cherchez l'erreur

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  2. bien l'article,
    par contre "pourfendeur" ça veut pas dire ça.

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  3. @ prout : J'écris toutes mes trikites en américain puis j'utilise Google Traduction pour les publier en français. L'erreur doit venir de leur côté, je la leur signalerai. Merci connard.

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  4. Vincent tu ressembles à Jude Law, mais en optichien.
    ;)

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  5. Toujours aussi nul ce blog :(

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  6. Bien aimé aussi. Le message que tente de faire passer les réalisateurs est très beau (il explose lors de la scène où Poelvoorde parle au mirco du super-marché).
    Et l'ASBAF n'a rien perdu en mauvais gout et humour : ça fait plaisir de vous voir vous renouveler sans cesse :)

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  7. "J’ai cherché un peu partout un keupon.[...] En vain. Lorsque j’en eus croisé un, treillis militaire, sweat à capuche orné d’un patch Bérurier noir, boue sur les Doc Martins, sac clouté, qui se baladait sans chien mais avec un MacBook, j’ai vite capté qu’il s’agissait en réalité d’un étudiant en arts appliqués."

    Moi dès le matin, jsais pas, mais ça, ça me met de bonne humeur. Jpréfère lire vos trikites que d'aller voir le film, c'est moins cher.

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  8. Moui. Je préfère voir les films que lire des critiques se voulant volontairement merdiques et qui le sont vraiment par leurs préjugés. Chapeau bas, très bas, un punk pourra faire caca dedans.

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  9. Fidèle au film, ce texte enfile clichés idiots et tentatives d'humour raté, mais si le film des deux zozos est totalement raté, il est loin d'être aussi antipathique que ce texte de merde.
    On reste aux clichés bourgeois "punk = zonard qui fait la manche"...
    Bordel, sortez un peu de chez vous, allez plus loin que le monoprix en bas de chez vous. Vous jouez les petits futés qui sont au dessus de ces blaireaux du cercle mais au final vous relayez autant qu'eux les clichés et les postures fénéantes. Avec un peu moins de talent.
    C'est dire...

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.