13 févr. 2013

PROJET X : PROJET BLAIR BITCH

C’est la fête. Tout autour de moi les gens dansent, rient et boivent mais je m’emmerde comme un con au point de me demander si je ne devrais pas vomir sur un invité pour animer la soirée. En fin de compte je trouve les petites habitudes du samedi soir extrêmement répétitives, un peu vaines, plus du tout bandantes. Comme quand après avoir maté un porno hardcore japonais il faut revenir à une vie sexuelle normale, je me demande si j’ai déjà tout vu du monde de la nuit. Et puis je reçois un e-mail de la petite soeur d’un des redacs d’ASBAF qui me propose de l’accompagner à une soirée Projet X. Ça fait longtemps que je veux la niquer : j’y vais. Pour être dans le ton jeune, je me rase, j’enfile un slim, des sneakers et un tee Kap Bambino. Pourquoi Projet X, c’est pas un film à l’écran en ce moment ? Je me rappelle brièvement l’ampleur des échecs des soirées mimant les Skins anglais, je baisse d’autant plus ma garde que la moyenne d’âge atteint péniblement 19 ans, je bois, trou noir.
Je suis entré dans cette fête pensant que ça allait être un rip-off stupide d’American Pie et de Very Bad Trip sauce Facebook : The Movie. Évidemment en bonne comédie certaines choses furent prévisibles, j’ai bien vu venir les conneries les unes après les autres, je les anticipais même avec un certains plaisir. Entouré de petits con intolérables et de bombasses qui feraient saliver un pilote de bombardier, j’ai brièvement angoissé de ne plus trouver mes marques. Le choc s’est produit au bout du 4e shot, je me suis dit que j’aimais bien cette génération Ritalin, cette science de l’auto-destruction, cette adoration du maigre physique et intellectuel. Ils étaient tellement grotesques tous, à vouloir tellement se construire une image nihiliste mais à persister à porter des sapes à +150$. Ce tableau était presque parfait, il ne me manquait plus qu’un tatouage Carpe Diem et j’aurais passé la soirée parfaite. Si t’es du genre à rythmer tes années en projetant des grosses murges aux anniversaires de tes potes tu vas aimer, les bigots et les hypsters vont conchier ce concept, on s'en bat, on sait qui se branle dans ses chaussettes minuit venu. Le lendemain, c’est mon smartphone qui m’a raconté la soirée. A travers des photos illustrant ce spring break juvénile, j’ai capté qu’au fond tout ça avait un sens.

Projet X est un conte sur les filles libres d’aujourd’hui, et de trois losers s’accomplissant dans ce milieu parce qu’ils en comprennent les règles : se détacher de toute morale et regarder les meufs comme on regarde un beau canapé. Les féministes vont encore nous tomber dessus, c’est pas faute d’avoir dit que les problèmes d’estimes personnelles n’étaient pas des problèmes politiques. Pourtant on en est là. Projet X c’est le résultat de 30 ans de discours égalitaires contre une force qui dépasse mille Isabelle Alonso : la sexualisation des jeune filles. Les culottes, continuent de brûler. La jeune fille libre et branchée contemporaine, devenue prêtresse orgiaque en dehors des heures de lycée, accorde plus de fierté au branding de ses histoires de cul sur twitter qu’au jour de l’ouverture de son plan épargne logement. Elle se base sur le comportement macho de son papa qu’elle reproduit à l’envers sans comprendre que le contexte n’est plus le même. A la fin, la grande perdante, c’est la maman qui se tape depuis des lustres les marches Nation/Bastille de Ni Putes Ni Soumises pour finalement trouver des vidéos de sa fille taguées “Lucile”, “18 ans Ben”, “Gang-Bang d’anniversaire”. Les filles, libres aujourd’hui, mais dévotes sexuelles du marché de la jouissance masculine. Cheers bro’.
Si un jour à ton tour tu commets des enfants, Projet X fera partie de ces histoires qu’ils voudront entendre avant de s’endormir. Les prunelles de vos yeux réclameront tour à tour : comment maman a passé 5 heures à parler à une cuvette après avoir consommé des extas, comment papa a confondu maman à la partie fine des 28 ans de tonton Akwell (toutes ces meufs en chien qui portent la frange), ou encore pourquoi le nouveaux petit frère est noir et maman a le sida. Ou comment j’ai baisé la soeur de Vinz’.
Ps : si t’es une femme et que tu te sens choquée en ton fort intérieur par certains de ces propos, tu peux toujours nous envoyer une photo de tes seins en signe de protestation. On a l’habitude.

Les 5 commentaires idiots

  1. ouaa!!!!!
    ta chronique donnerait la trique a un eunuque!!mortel!!
    je veux voir ce film au dernier rang!svp!!oups........je me laisse aller...punaise ca tache!!mdr!

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  2. Heu tu as pris ce film sous un angle particulier. Mais, soit.

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  3. mdr!!c est l eté!!

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  4. Il faudrait me payer (cher) pour aller voir cette merde produite par Very Bad Phillips.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.