C’est la fête. Tout autour de moi les gens dansent, rient et boivent mais je m’emmerde comme un con au point de me demander si je ne devrais pas vomir sur un invité pour animer la soirée. En fin de compte je trouve les petites habitudes du samedi soir extrêmement répétitives, un peu vaines, plus du tout bandantes. Comme quand après avoir maté un porno hardcore japonais il faut revenir à une vie sexuelle normale, je me demande si j’ai déjà tout vu du monde de la nuit. Et puis je reçois un e-mail de la petite soeur d’un des redacs d’ASBAF qui me propose de l’accompagner à une soirée Projet X. Ça fait longtemps que je veux la niquer : j’y vais. Pour être dans le ton jeune, je me rase, j’enfile un slim, des sneakers et un tee Kap Bambino. Pourquoi Projet X, c’est pas un film à l’écran en ce moment ? Je me rappelle brièvement l’ampleur des échecs des soirées mimant les Skins anglais, je baisse d’autant plus ma garde que la moyenne d’âge atteint péniblement 19 ans, je bois, trou noir.
Je suis entré dans cette fête pensant que ça allait être un rip-off stupide d’American Pie et de Very Bad Trip sauce Facebook : The Movie. Évidemment en bonne comédie certaines choses furent prévisibles, j’ai bien vu venir les conneries les unes après les autres, je les anticipais même avec un certains plaisir. Entouré de petits con intolérables et de bombasses qui feraient saliver un pilote de bombardier, j’ai brièvement angoissé de ne plus trouver mes marques. Le choc s’est produit au bout du 4e shot, je me suis dit que j’aimais bien cette génération Ritalin, cette science de l’auto-destruction, cette adoration du maigre physique et intellectuel. Ils étaient tellement grotesques tous, à vouloir tellement se construire une image nihiliste mais à persister à porter des sapes à +150$. Ce tableau était presque parfait, il ne me manquait plus qu’un tatouage Carpe Diem et j’aurais passé la soirée parfaite. Si t’es du genre à rythmer tes années en projetant des grosses murges aux anniversaires de tes potes tu vas aimer, les bigots et les hypsters vont conchier ce concept, on s'en bat, on sait qui se branle dans ses chaussettes minuit venu. Le lendemain, c’est mon smartphone qui m’a raconté la soirée. A travers des photos illustrant ce spring break juvénile, j’ai capté qu’au fond tout ça avait un sens.

Si un jour à ton tour tu commets des enfants, Projet X fera partie de ces histoires qu’ils voudront entendre avant de s’endormir. Les prunelles de vos yeux réclameront tour à tour : comment maman a passé 5 heures à parler à une cuvette après avoir consommé des extas, comment papa a confondu maman à la partie fine des 28 ans de tonton Akwell (toutes ces meufs en chien qui portent la frange), ou encore pourquoi le nouveaux petit frère est noir et maman a le sida. Ou comment j’ai baisé la soeur de Vinz’.
Ps : si t’es une femme et que tu te sens choquée en ton fort intérieur par certains de ces propos, tu peux toujours nous envoyer une photo de tes seins en signe de protestation. On a l’habitude.
ouaa!!!!!
RépondreSupprimerta chronique donnerait la trique a un eunuque!!mortel!!
je veux voir ce film au dernier rang!svp!!oups........je me laisse aller...punaise ca tache!!mdr!
Heu tu as pris ce film sous un angle particulier. Mais, soit.
RépondreSupprimermdr!!c est l eté!!
RépondreSupprimerIl faudrait me payer (cher) pour aller voir cette merde produite par Very Bad Phillips.
RépondreSupprimermdr!! c est l eté!!
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