Le mot de Akwell :
Comme tous les ans, le festival Mauvais Genre ne déroge pas à la règle de la projection de la fameuse nuit interdite. En ouverture de la soirée, les spectateurs se sont vus gratifiés par un court métrage mucho sympathico et visuellement réussi d'Aurélia Mengin : Karma Koma avec Philippe Nahon et Jackie Berroyer en guests. S'en est suivi la projection de The Raid en avant première de sa sortie sur les écrans français prévue en juin et réalisé par l'indonésien Gareth Evans. Pour situer, les indonésiens c'est ce peuple de dégénérés facilement identifiable : ils portent tous la moustache, quand ils ne sont pas imberbes. Je vais pas vous faire un plaidoyer pour vous dire à quel point le flim envoie du bois, d'autres blogueurs inintéressants s'en chargent déjà pour moi, mais je vais plutôt vous le résumer.
À Jakarta, le swat c'est pas des blagueurs. Pas vraiment le genre à se pointer dans la nuit et à vous faire poireauter 32h avant de vous mettre trente bastos dans le buffet. Non, c'est plutôt le style à débouler à quinze, à se faire déboîter par 110 moustachus colériques, et à n'en laisser qu'un faire le boulot. The Raid, c'est le Piège de cristal new generation sans le Yippie-Kai-Yay-Mother-Fucker, ni même Bruce Willis. En lieu et place, on nous offre un illustre inconnu en acteur principal qui a visiblement bien fait de choisir le Muay Thaï au ping pong comme LV2 au collège, un rythme effreiné en plus, un scénar et des neurones en moins, et de la baston à fond les ballons pendant 102 minutes. On sent bien que tout le budget du film est passé chez Casto, et vu le nombre de machètes, de chaises et d'armoires normandes qu'ils se balancent dans la gueule, on se dit que Leroy Merlin a perdu un sacré client. Avec une mise en scène aux petits oignons et des séquences d'anthologie, The Raid met la misère au raid français, qu'il appartienne à Claude Guéant ou à Djamel Bensalah.
Le mot de L.M. :
Un peu comme la cuisse gauche de Mélanie Laurent n'a pas recroisé la droite depuis ses débuts dans le monde du cinéma, mon esprit et mon corps ont été séparés en deux par la bière voilà quelques heures, ce qui fait qu'il est 17h du matin, Ramona n'est même pas là pour me masser et on doit déjà retourner voir des films. On a croisé par hasard quelques trüe fanboys et fangirls, dévoués à la cause du cinoche de bon goût et au collage de beaux stickers Chaplin dans la street.
Deux films qui ont marqué ces premiers jours : Heavy Girls d'abord, un presque huis-clos racontant l'histoire de deux pédés de quarante piges qui sortent du même placard, celui imagé de l'appart de la mère grabataire de l'un des deux, l'autre étant son aide à domicile. C'est allemand, réalisé avec cinquante balles, bien écrit, drôle, touchant, on aurait difficilement pu découvrir ce truc ailleurs. L'autre film, Morituris, a pu marquer le public comme un étron de clodo peut marquer temporairement les marches d'un palais de justice, au point que mon sens du devoir m'a empêché de rejoindre les gens sortis pendant le visionnage pour rester huer et insulter cette grosse merde de réalisateur et son film après le générique. Après une demi-heure de non-dialogues chiants comme sa vie sexuelle, le réal se met à filmer longuement des viols, puis, des gladiateurs viennent massacrer tout le monde, c'est ni bien fait, ni flippant, ni drôle, ça pue le premier degré du mongolien traumatisé qui ne s'est jamais remis des années de mise à l'écart par ses camarades de classe. J'encule fortement ceux qui ont applaudi à la fin, et gros moins pour le Mauvais Genre d'avoir choisi de diffuser ce truc.
Ce soir on se tape Bunny Games, ça risque d'être bien naze, à demain.
Merci beaucoup !
RépondreSupprimerVoilà qui était très intéressant
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