8 mars 2012

COMME UN CHEF : LIKE A BOSS

Un film sur la cuisine. Fallait que ça tombe. Et entre nous tu l’as pas volé. Tu t’autoproclames fin gourmet en société et c’est pas loin d’être faux : une fois tu as réussi la cuisson de ton plat Marie 1 Personne. Like a boss. Déjà ado tu trikitais les plats de la cantine : à quoi bon prendre du cabillaud quand il y a des frites. Like a boss. Tu vantes les mérites du risotto depuis que tu te passionnes pour les compétitions télévisuelles de mères au foyer : pour sûr tu achèteras le bouquin de cuisine de cette foutue milf d’Elisabeth de Masterchef 2011 mais ça sera pas pour les recettes. Like a boss. Quand t’es invité à un apéro, tu pars dans le délire Un dîner presque parfait, tu insistes pour qu’il soit dînatoire : et tu casses du sucre sur le dos de l’hôte dans la salle de bain. Like a boss. Ça fait pas un pli, tu as succombé à l’engouement général pour la cuisine comme n’importe quelle bonne femme, tu as bien mérité Comme un chef que t’ont concocté Michaël Youn et Jean Reno, une comédie bien gratinée.
Quand j’écris « comédie bien gratinée », c’est un clin d’œil au générique du film qui a été conçu par une équipe de professionnels survitaminés à l’originalité : on y trouve entre autres fioritures intellectuelles des trucs tels que « Décors dressés par Hughes Tissandier » ou « Montage ciselé par Joël Connard ». De mémoire de cinéphile cela ne s’était encore jamais produit. Ce qui place d’emblée Comme un chef comme la nouvelle référence en la matière.
On passe au pitch : Michaël, cuistot doué mais raté, va redonner un second souffle à la cuisine trois fois étoilée de Jean qui est sous le joug d’un scrupuleux actionnaire. Bien sûr, ça paraît con comme scénar mais pour le public de Makayel Young on est à la limite de l’art & essai. Quoique pour Michaël aussi : Comme un chef est le premier film pour lequel il n’enregistre pas un single, privant ainsi ses fans mongoliens d’un nouveau cd 2 titres d’exception. Triste sacrifice sur l’autel du cinéma d’auteur qui nous prive aujourd'hui d’un Fous ta béchamel ou encore du Crumpble.
Cinématographiquement, le film connaît plusieurs apothéoses. La première lorsque Michaël veut passer incognito lors d’une émission télé culinaire et qu’il se fait prénommer Brian. La seconde lorsque Michaël, déguisée en nippone post-Fukushima, s’en va manger des spaghettis bleus au ris de veau dans un resto de bouffe moléculaire. Par ces deux fois, les quelques dégénérés de la salle ont retiré la fausse casquette Vuitton savamment déposée sur le haut de leur crâne et l’ont apposé sur le cœur en guise de respect éternel à Makayel. Moi j’étais plutôt ému : voir Michaël dans son meilleur film dont il n’est pour une fois ni l’auteur ni le scénariste ni même le mec à l’origine de, ça m’a fendu le cœur.
Comme un chef, 1h25 de cuisson pour un navet bien tendre.

Les 5 commentaires idiots

  1. Jean Reno a testé tous les plats ou quoi ? Il a juste doublé d'volume le bordel...
    Sinon pas étonnant que ça soit une bouse ce truc, je t'ai trouvé soft dans la critique ;)
    Youn@J'aiToujoursLeMêmeRole... Un pov looser qui finit par s'en sortir grâce à une énorme connerie qui fait fureur...
    En fait, c'est comme dans la vraie vie... CQFD

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  2. Faut avoir du courage pour aller voir ça, je crois pas que je l'aurai.

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  3. Il ressemble de plus en plus à un bovin triste notre J. REno
    MC Youn ECLATANT ! Et t'as raison, il en chante pas. Je mets 5 étoiles au film !

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  4. Il ressemble de plus en plus à un bovin triste notre J. REno
    MC Youn ECLATANT ! Et t'as raison, il en chante pas. Je mets 5 étoiles au film !

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  5. Finalement, l'intérêt de ce genre de film, c'est que tu nous ponds une critique fort sympathique par derrière... en même temps, puisque tu la ponds, ça ne pouvait être que... ouaip. Bye !

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.