21 janv. 2012

THE DARKEST HOUR: LES 5 CLES DE LA REUSSITE

C'est l'histoire de deux putes dans un ascenseur, .. ah vous étiez là? Pardon. Aujourd'hui, je vous propose de devenir célèbre, de niquer plein de gonzesses – et de manger des trucs bien meilleurs qu'ici –. Vous avez toujours vécu chez vos parents ? En bourgogne, de surcroit?  Vous avez besoin de pognon et toujours eu envie de faire carrière dans le cinéma ? Cette chronique vous est toute dédiée. Chez ASBAF, quand on veut faire plaisir, on n’y va pas de main morte. Plutôt que de vous énumérer les 500 raisons qui font de The Darkest Hour une bouse interplanétaire, je me concentre aujourd'hui pour vous livrer les cinq clés qui permettent de réussir dans le bizness', côtoyer des stars internationales et accessoirement devenir producteur de ciné connu et reconnu.
Clé 1 : Choisissez un scénar con comme la lune. Adaptez-le.
Mauvaise idée ? Loin de là. Pour le prouver, nous allons prendre comme exemple Timur Berk... et M. Night Shyam... En plus de jouer des coudes dans le sprint final de celui-qui-aura-le-patronyme-le-plus-inprononçable-de-tous-les-temps, les mecs sont des arrivistes qui ont réussi dans la grande industrie visuelle amerloque avec des scénarios tous plus cons les uns que les autres.
Par exemple, Night se conforte dans des scénarios dits polars surnaturels. Le mec te fout un fond de polar et d'enquête pour torcher son film sur une fin où t'apprends que c'est soit un fantôme, soit un super héros, soit c'est le vent qui tue. Ouais le mec est tellement balèze que pour soutenir son pitch jusqu'au bout : il fait faire une course poursuite à ses protagonistes contre le zef. Si, si. Malgré tout, il continue de se faire financer par la grosse catin hollywoodienne tant qu'il garde la même cible de spectateurs au QI sensiblement égal à une colo de trisos en visite au zoo.
On le sait bien les russes ne sont que des pâles copies des américains. Timur Berk... ne déroge pas à la règle. Il prend exemple sur son comparse et lui pompe, en plus du nœud, le genre et le public. Après avoir massacré des comics sur grand écran tout en étant ressorti blanc comme neige, pourtant il suffit d'avoir son BEPC pour piger que c'est pas en donnant à ton flingue un mouvement avant d'appuyer sur la gâchette que ta balle pourra faire des tournis dans les airs et buter 17 Bad Guys en même temps. Enfin cette fois Timur veut faire encore plus fort : Des américains tentent de survivre à Moscou suite à l'attaque d'une menace invisible. Terriblement simpliste, mais cela permet de justifier les explosions et les effets spéciaux à tire-larigot. Si vous n'avez pas d'idée crédible pour votre ending, vous pouvez toujours adopter la stratégie Spielberg : les extra-terrestres. D'accord, mais qu'est ce qu'ils viendraient foutre ? Bah, on a qu'à dire qu'ils viendraient nous tirer nos ressources souterraines, comme ça, ça fera genre une critique de la société et comme ça d'une pierre trois coups.
NB : Pour savoir si votre pitch est bon, il doit tenir en 140 caractères. Ça permet de le tweeter facilement et d'être sur qu'il n'y a pas une once d'intelligence dedans.
Clé 2 : Appliquez la stratégie du bouclier.
Ne déconnez pas avec cette clé, votre street cred en dépend. Foutez un illustre inconnu aux commandes, genre un chef décorateur chez les autres peut très bien faire l'affaire comme réal chez vous. Dans tous les cas, c'est vous qui réaliserez mais ça vous laisse une marge de manœuvre pour sauver vos miches. Bien évidemment, cela vous permettra de vous faire mousser et de récolter les palmes en cas de succès du film. En cas d'échec cuisant, c'est le réal qui sera trainé dans la boue ; pratique. Dans tous les cas vous vous en sortez bien et vous encaissez le pognon. Finalement, Timur ne fait qu'appliquer la stratégie dite Poutine, du nom de son chef suprême. Coïncidence ? Je ne crois pas.
NB : J.J Abrams n'est pas disponible, Spielberg s'en sert pas mal ces derniers temps.
 Clé 3 : Les acteurs au rabais.
Pour que votre flim se fasse, il vous faut bien évidemment des acteurs de qualité. Bon pas trop non plus, sinon leur cachet sera plus élevé que votre budget Maquettes et Dynamite. Prenez plutôt des acteurs qui ont eu un certain succès à un moment donné mais qui se sont vautrés à leurs derniers métrages. Pour le coup, Timur a choisi Emile K. Hirsch, le roi de la cerise. Même si sa prestation dans Into The Wild n'était pas mauvaise, ce n'est pas avec le petit revers de Milk et d'Hôtel Woodstock qu'Emile pourra se remettre du luminescent flop de Speed Racer. Revoyez donc son cachet à la baisse. Prenez également deux à trois autres blaireaux histoire de donner un semblant de contenance à votre scénario. Si le budget le permet, prenez également quelques clodos ruskovs un peu débiles, ça ne peut qu'ajouter un cachet comédie burlesque au film. Et bien sûr n'oubliez pas la bonnasse de service qui voudra bien montrer sa paire de tétés. Même de loin, dans le noir, et en wonderbra peu importe, il faut un peu de chair si vous voulez attirer le chaland de boobies et de petits culs. Pas la peine de trop la payer, prenez une actrice de second plan, celle qu'est bien mignonne mais à qui on a jamais proposé de grand rôle. Ici, c'est Olivia Thirlby qui se colle dans la peau de la potiche, même si sa poitrine n'a pas de quoi nourrir une portée de chatons, son visage mérite une biffle à lui décrocher les globes oculaires.
NB : Adrien Brody vous fait des appels du pied ? Ignorez le, préférez-lui Nicolas Cage.
Clé 4 : Tentez les plans chiadés, rabattez-vous sur des effets foirés.
Vu que votre réal ne sait pas filmer, et que le cadreur est probablement le coiffeur du coin de la rue, ne prenez pas en compte les plans ratés. Sinon comme Timur, proposez-lui de faire des plans de travers, le fameux plan du réal qui ne sait pas filmer mais qui trouve que ça donne du style. Ça ne justifie en rien, mais ça donne l'impression d'être volontaire. De la même manière, si vous remarquez des incohérences scénaristiques ou des faux raccords, laissez les. Vous n'allez tout de même pas refaire des scènes, vu le pognon dépensé, faudrait voir à pas se foutre de votre gueule. L'avion arrive sur Moscou de nuit, et atterrit le matin ? Pas grave. Dans le pire des cas, on considèrera que vous avez voulu faire un nanar assumé.
NB : Si le coiffeur a un planning surbooké, prenez l'épicier du coin. Ces foutus étrangers n'en branlent pas une de la journée.
Clé 5 : Sortez-le en 3D.
Eh ouais, cette salope de troisième dimension est maintenant la réponse à tout. Vous voulez engranger des masses inconsidérables de dollarz, foutez de la putain de 3D dans votre abomination que vous appelez flim. Cela permettra de justifier le prix exorbitant des places de cinémas. 12,50€ la place pour le spectateur déjà muni de sa paire de binocle, imaginez le profit. Même si le flim est un échec commercial, le nombre de spectateurs de la première semaine suffira à combler l'investissement. Les semaines d'exploitations suivantes seront les détentrices de votre profit. Bon faut pas rêver, il n'y a que les français qui sont capables de durer 20 semaines avec une histoire de chaise roulante ou de facteur du Nord Pas de Calais.
NB : Trois à quatre semaines d'exploitations vous permettront d'avoir le budget nécessaire pour votre prochaine réalisation : Abraham Lincoln : Vampire Hunter 3D.
Voilà, vous avez maintenant toutes les clés en main pour devenir riches et célèbres. Ne nous remerciez pas, c'est tout naturel. Un petit chèque à l'ordre d'ASBAF de 70% des recettes engrangées nous suffiront amplement. On pourra peut-être même payer un psy à temps plein pour Vincent. Pensez tout de même à nous inviter pour l'avant-première, on ne voudrait rater ça pour rien au monde. Allez, au boulot les feignasses ! ... et donc la pute lui répond, nan mais si j'avais su, j'aurai plutôt pris un bifteck.

Les 3 commentaires idiots

  1. Je n'ai pas été inspiré sur ce coup-là. Je pensais que Poutine/Medvedev auraient laissé la production ricaine exploser un de leurs monuments historiques pour quelques milliards de roubles ... mais même pas. Le max à tirer de ce film : un chien qui se fait fumer sur la place rouge. The Darkest Hour est une production radine en tout : il y avait quand même l'idée d'ETs invisibles (si c'est pas une idée de cinoche ça, je fais un film sur le cowboy de Tchernobyl !).

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  2. anh ! c'est pas vréééé !!
    darkest hour est un pur moment de bonheur, réalisé par un futur grand réalisateur de merd... de chefs-d’œuvre de série B à mon avis ! Vive chris gorak !!
    mais merci en tout cas pour ces astuces, ça va me permettre de peaufiner un peu mon projet de film ("Les chiens dans l'espace" ça s'appelle... mais je vais sans doute le renommer "space dogs 3D" grâce à vous ! :)

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  3. juste pour info les blaireaux, Api que vous semblez mettre en tête de gondole du cinéma génial, il est archi fan de Spielberg, allez à la revoyure les ploucs.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.