Vous saviez que la bouche d’une femme est la chose la plus sale au monde ? Doctissimo fact : 300 millions de bactéries dans la bouche de ta maman, 400 millions quand ta coquine de frangine chope une angine et 600 millions par millilitre de bave pour ces grosses suceuses de féministes (à multiplier par 2 en période de campus). 600 millions c’est aussi le Box Office que devrait toper Contagion si le monde ne sombre pas dans une épidémie de trisomie d’ici là. Vous qui boudiez les salles de ciné depuis Drive c’est le moment de vous bouger pour mater ce thriller médical multi-facette tendu comme un string et ficelé comme une paupiette. Enfilez vos gants, vos masques faciaux, penchez-vous et détendez-vous, le docteur Soderbergh va mettre son doigt.
Je suis allé voir Contagion avec le même enthousiasme qui caractérise l’homme inquiet qui se présente au dépistage du sida. J’avais pas vraiment envie de prendre le risque mais il fallait que je sache. L’infirmière au guichet me demande « c’est pour quel film » ? Je réponds d’une voix sourde « Contagion, j’ai… ce truc, vous savez, pour Matt Damon, je peux pas m’en empêcher à chaque film qu’il fait... ». Indifférence de l’infirmière, apparemment cette femme est lesbienne, « il va y avoir 3h d’attente, les urgences sont débordées avec les spectateurs d’On ne choisit pas sa famille ». Je m’installe tranquillement, aux murs sont affichés des panneaux de prévention « Vous pourriez les croiser au cinéma », une liste d’acteurs connus. Voilà ce que je risque avec Contagion : Matt Damon, Laurence Fishburne, Marion « Syphilis » Cotillard, Jude Law, Gwineth Paltrow et aussi Brian Cranston qui se paye une carrière Hollywoodienne depuis sa performance hallucinante dans Breaking Bad.
Y a pas à chier, Soderbergh excelle quand il s’agit d’orchestrer des casts de folie. Il sait aussi avec adresse éviter tous les pièges qu’implique le scénario de Contagion, le pire aurait été d’emprunter à Grey’s Anatomy ses plans larmoyants, ses histoires flashy, ses relations exagérées entre les protagonistes et son public de connasses hypocondriaques seulement là pour patienter jusqu’au prochain épisode de Gossip Girl. Ici rien de tout ça : saluons la mise en scène minimaliste, le parti pris de la réalisation monotone allant tout le temps au plus simple mais qui ne rend l’expérience Contagion que plus fascinante et effrayante. Merci Steven d’avoir pour cette fois brisé les codes du film catastrophe. Les seuls bémols, l’inévitable scène guimauve du papa bienveillant qui organise à sa fille sa « Prom-night » personnelle (et le dépucelage de sa vie) et l’explication débile au virus : Batman et Spider Cochon se font un dîner de con.
Parlons aussi du scénar : tout est dit dans le titre. Pas besoin d’en chier une pendule, l’idée de ce « Contagion » c’est de vous renvoyer à la face toutes les images des JT qui ont été vues pendant les fake épidémies de SRAS et H5N1. L’idée du film c’est de broyer toutes ces visions et d’en faire une fiction tout aussi réaliste. A travers une grosse demi-douzaine de protagonistes le résultat donne une image globale de la société face au virus. On suit donc un père de famille, une épidémiologiste, un blogueur militant tête-à-claque (euphémisme) et des responsables haut placés d’organisation dont j’ai oublié le blase, qui sans jamais se rencontrer luttent contre la maladie. En résulte 1h45 aussi contractée qu’une pucelle et des spectateurs agrippés à leurs accoudoirs soumis aux aléas d’un scénario qui n’en finit pas de briller par sa mesure et son développement original.
Moralité : j’ai bien fait de me faire tester. A la sortie des urgences Akwell est venu m’accueillir, dans son regard j’ai pu lire le doute : « Alors ? ». « C’est good, je suis clean. » répondis-je, « On peut continuer à s’enculer tendrement sans penser au lendemain ». Carpe Diem.
La chute de l'article m'a fait exploser de rire;)Pour le reste, si Contagion a la bonne idée de faire dans le réalisme et non pas dans le tape-à-l'oeil, je reste plus modéré quant à la réussite du film, qui, à mon sens, est assez mitigé. La faute à la narration trop éclatée et à une distanciation qui enlève toute émotion...
RépondreSupprimerHahaha la chute de l'article o/
RépondreSupprimerVous devriez sérieusement vous lancer dans les fanfictions Harry Potter/Twilight/Bieber (blindées de fautes de syntaxe et de grammaire, et chaque chapitre commençant par un couplet de "My immortal", bien sur). 'Faut pas gacher tout ce talent.
C'est beau l'amour entre blogueurs consentants. Faudra penser à nous faire un petit.
RépondreSupprimer"grosses suceuses de féministes"
RépondreSupprimer= ta mère suce des bites en enfer
T'es hilarante la chose, tu t'es sentie bouleversée dans ta chair de femme à ces mots ?
RépondreSupprimerIl y a une contagion. On trouve un vaccin. Puis, c'est la fin du film. Le médecin black a même la gentillesse de donner son vaccin de merde à un clochard de pauvre. Putain, mais c'était quoi ce film de merde?
RépondreSupprimerOuaip et c'est pour ça que ça s'appelle "Contagion".
RépondreSupprimerSi en plus tu veux des explosions et des femmes à poil en 3D, t'iras voir "Contagion, explosions et femmes à poil 3D" putain de connard.
Non, si je voulais des explosions et des femmes à poil en plus, je regarderais "Planète Terreur".
RépondreSupprimer"Planète Terreur" c'est marrant c'est comme ça qu'on appelle ta maman à la redac'.
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