19 févr. 2011

BLACK SWAN : MAUVAIS CYGNE

Darren Aronofsky m’a violé. Et ce fût rude. J’étais peinard dans mon ugc de proximité en train de mater de la bande-annonce merdique telle que celle de Transformers 3 featuring Neil Armstrong et une espèce de camion-citerne prénommé Optimus Prime lorsque les lumières s’éteignirent, Tchaïkovski gronda et les pointes de panard de Natalie Portman apparurent. Black swan m’arrivait en plein dans la gueule et Aronofsky, par derrière.
Au départ j’étais consentant, je désirais ce Black swan promis à une virtuosité certaine, je souhaitais intimement que ce ballet de violence psychologique me la colle bien profond. L’opening rêche comme une caresse de papier de verre sur le visage poupin de ta cousine prépubère mettait d’ailleurs d’emblée les points sur les hi : pour une fois, ce n’est pas le spectateur qui consommerait le film mais le film lui-même qui le consommerait. Sauf qu’en ces termes, moi, je n’étais plus d’accord, je me suis senti biaisé avant d’être artistiquement baisé par un Darren Aronofsky qui me fistait sévère avec sa caméra au poing.
Car Darren a décidé de réaliser un film de C.I.N.E.M.A, un truc tellement énorme que l’on est obligé de séparer chaque lettre par un point de peur que celles-ci s’entrechoquent si fort que le 7ème art ne s’en relève jamais, bref un machin bigger than life parsemé de transcendances esthétiques à faire passer Jean-Luc Godard pour Roland Emmerich. Et l’homme se donne les moyens : il allie la frontalité des frères Dardenne à la furie d’un Visconti, ce qui revient à embras(s)er tout un pan de cinoche pour mieux le dégueuler 4:3.
Par le prisme des névroses qu’il développe, mises en exergue par la grandiloquence de sa mise en scène, Black swan exerce un diabolisme malséant sur le connard lambda qui a déboursé neuf pesos pour mater le tutu de Portman. On suit en effet l’irréversible progression de la folie furieuse qui guette Natalie, aux portes de la consécration de son art (la pole dance) dans le double rôle du Cygne, blanc et noir, dans le hit de Tchaïkovski Le lac des cygnes. D’abord castrée par sa môman qui s’évertue à l’habiller avec des fringues de chez Okaïdi et ce malgré ses 28 ans bien tassés, ensuite souillée par son tyran de metteur en scène qui lui malaxe brutalement les boobs pour mieux lui apprendre l’arabesque, enfin droguée à l’ecsta par sa rivale qui secrètement rêve de lui brouter le green dans une scène de sexe lesbien youpornesque au possible, Natalie Portman a une vie de merde, c’était semble-t-il stabiloté sur le scénar alors Darren Aronofsky insiste bien là-dessus.
Sauf qu’arrive un moment où l’insistance du réal se fait si lourde, si pesante, que le film s'égare en démonstration inutile, un peu comme si cette review perdait de sa syntaxe et que c’est moi qui me mettais à parler comme un connard que c’est mon avis que je le donne que c’est le mien que je l'écris sur ce blog de l'internet t‘as vu. Okay, on a pigé que Natalie Portmanteau n’était qu’un flux tendu de projections qui l’amèneront à se briser tels les miroirs devant lesquels Aronofsky cherche à la perdre, entre notion trouble de reflet et de double. Pas non plus la peine de créer cet inconfort artificiel, fruit d’une succession de dispositifs de mise en scène malhonnête.
En dépit de ce leurre artistique, Black swan parvient à s’achever dans un finale magistral plein de fulgurances stylistiques et de faux-fuyants scénaristiques. C’est à cet instant que j’ai intimement souffert, que je me suis senti violé de tout mon être par ce fils de pute d’Aronofsky qui conclue ce film balourd avec une grâce furieuse.
La maestria qui couronne Black swan n’est en rien naturelle chez Aronofsky, ce type vomit juste les 25 encyclopédies du cinéma qu’il a ingurgité après le trip magico-méta-philosophique The fountain que même Nicolas Cage aurait trouvé indécent de tourner. Alors certes la table de chevet de Natalie Portman mérite d’être ornée d’un Oscar, certes Mila Kunis achève brillamment sa reconversion dans le cinéma après l’aventure « Pussycat dolls » et certes Vincent Cassel loin de chez nous ça fait du bien. Certes. Mais viole-moi encore une fois Aronofsky avec un de tes films excessifs et je te castre la pellicule illico.

Les 32 commentaires idiots

  1. Oh mon dieu (Oui oui) La pic m'a plié en deux xD
    J'ai encore mal aux côtes!

    (Et j'aimerais écrire de la critique de qualité comme ça quand je serais grande et que Twilight ne m'excitera plus.)

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  2. "cet inconfort artificiel, fruit d’une succession de dispositifs de mise en scène malhonnête."
    Malhonnête : trop facile ?
    Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

    :)

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  3. J'ai baisé ta mère19/02/2011 14:36

    Vive la critique de qualité façon asbaf !

    Article assommant et quasiment incompréhensible. Phrases de 10 lignes à la syntaxe aproximative, vocabulaire de critique onaniste, étalage et redondance qui masquent le (très) peu de contenu ...

    Si on enlève l'état d'esprit reb3l/ironique/a contre courant, et les 50 grossièretés inutiles par phrase, que reste-il de cet articles ? Quedalle.

    Mais bon chez asbaf on est trop hype baybe, cherche pas t'as pas pigé notre avant-gardisme!

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  4. Je suis pas trop d'accord avec ce que tu dis, Vincent.
    C'est vrai que Aronofsky nous offre un film très prétentieux, bourré de nombreux plans si sublîmes qu'on en frise l'overdose, mais avec ça, il réussi un film particulièrement prenant (tu parle toi-même d'un final plein de grâce).

    Peut-être qu'il m'a moins fait bandé que "Requiem for a dream", mais j'ai quand même pris une claque en voyant "Black Swan"...

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  5. "nombreux plans si sublîmes qu'on en frise l'overdose"
    Oim j'ai frolé l'overdose de plans qui veulent être sublimes.

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  6. Très marrante cette critique, peut-être l'une des plus virtuoses que tu aies écrites. Le nombre de jeux de mots/de maux par phrase (notamment le titre de l'article, piqué (?) aux mecs de "Fluctuat.net") me fait applaudir des deux moignons, à l'image du public imaginaire convoqué par Aronofsky dans le générique de fin, après un "It was perfect" plein d'autosatisfaction (curieux que tu n'aies pas évoqué ce gros détail d'ailleurs).

    Je suis moins sévère que toi, parce que j'aime beaucoup le film quand même (qui demeure très (trop?) virtuose), mais je te rejoins sur l'excès d'excès, heureusement compensé par un final vraiment sublime. Pas de quoi en faire un pâté, comme les 3/4 de la blogosphère et (bientôt) la moitié du jury des Oscars. Le western des frères Coen est meilleur, et ne parlons même pas d'"Inception"...

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  7. @ Anna : malhonnête du fait qu'Aronofsky n'a pas la patience d'installer le malaise, il l'impose de force avec de gros plans dégueulasses sur des ongles coupés à ras. Exemple parmi tant d'autres.

    @ J'ai baisé ton père : http://www.toujoursraison.com/2011/02/black-swan.html Tu verras c'est mille fois mieux qu'ici, aucun style, 100% insipide, tu vas jouir.

    @ copa738 : Black swan possède une maturité que le cramoisi Requiem n'a pas. Après, bien sûr que j'ai apprécié le finale, il a été conçu pour emballer l'audience mais on ne fait pas la nique comme ça à un critique de chez ASBAF, je juge un film sur son entité.

    @ fredastair : Et encore, je vous ai épargné à propos de la scène de baise "Mila lui fait un Kunislingus."

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  8. Le meilleur article de Vincent ! J'ai kiffé ma life. Et j'ai baisé ta mère il a tout compris à l'esprit et à l'intêret du blog hahaha ! Quelle burne !

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  9. "Oh oui c'est bon fais moi mal Vincent" <= copiright (putain il est où ce caractère spécial ? DTC oui je sais) Aronofsky.
    Bah oui son film est tendu comme un string et il en impose. Perso j'adore et j'en redemande.

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  10. "Black Swan" est un poème splendide qui réusssit la merveilleuse équation entre beauté et folie. Chef d'oeuvre !

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  11. Pourquoi votre semi-aigreur ne me surprend-t-elle plus (en même temps, c'est pour ça qu'on vous aime, non ?) ? Alors oui, je me marre, Lesage, en me délectant de votre prose techikartienne en diable (toujours pas de CDD au tiers du SMIC en vue ?), mais la question que je me pose, c'est : Darren avait-il mis un condom ? A sec ? Il t'a fait jouir du cul ou de la prostate ?

    Et puis finalement, la V.R.A.I.E. classe, c'est de ne pas cracher sur ce Black swan encensé par la plèbe de la blogosphère complètement aveuglée (ou droguée pendant que Darren hun-hun...), mais de kiffer grave Transformers 3 (moi je l'ai pas, parce que je vais kiffer les 2). Vous n'avez donc rien compris.

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  12. @ mymp : pas assez de putes dans les locaux de Technikart pour que je m'y amarre. Quant à Darren, il avait mis une potka à la fraise, douce attention n'est-il point.

    PS: "la V.R.A.I.E. classe" c'est d'aimer ce qu'aime ASBAF. Point.

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  13. Si j'ai bien ri à ta critique, acide comme jamais, il n'empêche que j'ai beaucoup aimé le film. J'assume ! lol ! et je me serais volontier trouvé dans le pieux des deux meufs qui m'ont sévèrement fait bander. lol !

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  14. Moi j'aime bien cet humour, même si le piège est un peu qu'il faut cracher sur tous les films qui passent (désolé, Black Swan m'a fait bander avant même de commencer, pendant la pub MAIF) pour que l'article soit réussi.

    Avec Asbaf, tu te prends des biffles par packs de dix à chaque article d'une mauvaise foi toujours plus exécrable et nauséabonde, mais tu en redemande :)

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  15. Pour faire suite à votre commentaire chez moi, nous sommes au moins d'accord sur la fin.
    J'écrivais qu'il serait aisé de faire un inventaire à la Prévert des éléments venant surligner le scénario, les émotions et les caractères. Il est donc logique que le film soit moqué. Mais cette surenchère d'effets a plutôt marché sur moi puisque je devenais aussi paranoïaque que l'héroïne. Cela marche très bien quand elle croit conjurer le sort en allant rendre les affaires de Beth. On se dit "elle va quand même pas se planter avec sa lime à ongle". Et si. Du coup, on s'attend toujours au pire et on pense en permanence qu'elle hallucine.
    C'est Brad Pitt qui s'est barré de The Fountain, il me semble.
    Et Mila Kunis vient de 70's show (elle a vraiment fait les Pussycats dolls ?).

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  16. Hey ! Funny tout ça, j'ai bien ri même si je suis pas toujours d'accord.
    Il manque cependant LE jeu de mot essentiel : quand Nathalie Portman se transforme en cygne, à un moment elle a les pieds padmés ( AHAHAHAHAHHA Padmé au lieu de Palmé, parce qu'en fait elle a joué Padmé Amidala, AHAHAHAHAHHAHA )
    ...
    Désolé, vous pouvez refuser de publier ce commentaire tâcheron.

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  17. Très bonne critique. Good Job !

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  18. Je m'excuse de flooder mais je dois dire que cet article m'a donné très envie d'aller voir ce film.

    voilà, merci, au revoir les mecs.

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  19. ah mais je le savais en fait ! t'as aimé ça, hein, bitch ?!

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  20. De toute façon, certains vont s'emballer devant ce soi-disant chef d'œuvre qui pourtant ne casse pas trois pattes à un canard.

    (Si vous me cherchez, je suis déjà dehors).

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  21. Ta meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer

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  22. Merci pour votre critique ! Ça me rassure de voir que dans ce torrent d'admiration, il reste tout de même des gens pour réagir face à un film aussi grossier :)

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  23. En fait, ça y est parce qu'on a une superbe critique ici, ça devient le repère des réticents qui crachent limite plus sur ceux qui ont aimé le film, que le film lui même, c'est pas très fair play pour des gens qui ont souvent des très bons blogs, de tomber dans ces bassesses comme celles là...
    Et vous inquiétez pas les amis la soi disant grosse bouse est repartie bredouille aux oscars...

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  24. et portman elle l'a eue pour star wars l'oscar ?

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  25. J'en remets une couche sur LBDM après les déclarations de Sarah Lane (danseuse étoile qui a doublé Portman).

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  26. Je suis plutot d'accord avec vous, même si je ne l'aurais pas dit comme ça, et que je trouve que vous y aller un peu fort!
    Le film dans son ensemble était correcte, mais le truc c'est que en voyant la fin j'en ai presque crié un cris de jouissance dans le cinéma, et cette fin ma fait aimé le film dans son ensemble.
    Après concernant la critique, en générale, même si je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dîtes je dois reconnaitre qu'elle sont bien écrites. Mais la c'est du trop, trop vulgaire, trop long, trop, trop, trop!

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  27. Mais pour qui tu te prends pour qui ? Ton site est déjà très vulgaire, et ta critique est honteuse sur ce chef-d’œuvre de Darren Aronofsky. Tu as intérêt à le respecter d'accord ? Je sais qu'une critique est un avis subjectif, mais là tu en fait trop, alors stop !

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  28. Vincent je t'aime...

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  29. Jamais vu une critique aussi con ! "une overdose de plans sublimes". Mais c'est ce qu'on cherche au cinoche bordel ! peut-être que tu voulais juste te branler dans le noir sur la petite scène lisbo ?!
    Next!

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.