CONJURING OU LA CUMPILATION DE L’HORREUR

Si je vais rarement voir des films d’horreur au ciné c’est moins par peur de salir mon ben que par volonté d’échapper à l’habituelle tribu trisomique qui squatte les salles des nanars horrifiques :
 

- la cacaille venue exhiber sa casquette vuitton et gueuler comme au zoo en mode tac tac tavu hé ley meufs jsuis là jsui une kaïra
 

- la bande de meufs, justement, qui viennent gueuler plus fort que la cacaille en mode bar à chicha wouhou jsui là vi1 me demandey mon 06 pliiiz
 

- les cinéphiles de l’horror flick, tout de noir vêtus, du pus sur chaque joue, des lunettes de geek et le Mad movies dans l’eastpak popowsey
 

- le quadra sans vie qui a la carte ugc et qui est là uniquement pour la rentabiliser au max, et puis de toute façon il a explosé son forfait 50H d’internet AOL
 

- le futur couple qui pour sa première séance a choisi par défaut un film d’horreur, la fille est toute gênée d’être là tandis que le mec s’imagine dès les bandes annonces le doigt dans sa shnek

Si j’étais là, à deux doigts de faire tinter le fusil à pompe sur cette plèbe de débilos, c’était moins pour le film en soi que pour son réal James Wan. Ce fdp m’avait scié en deux avec Insidious, je voulais voir ce que c’bâtard avait dans le bide avec Conjuring. Une heure cinquante plus tard, le résultat est sans appel : James est le Bachar el Assad du ciné flippant, il m’a dézingué comme un Syrien de souche.

Avec la classe d’un De Palma des débuts, James te réalise une cumpilation du film d’horreur avec, plein tes yeux et dégoulinant sur tes joues, un exorcisme, une poupée à la Chucky, des fantômes, des esprits, des portes qui claquent et des apparitions dans le miroir. Le cocktail passe crème, t’as même pas besoin d’un vomi de sécurité pour le digérer kiltran.

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NOTE : 3 / 5
Je donne une note de 3 vomis techniques sur 5 à Conjuring : les dossiers Warren.