16 févr. 2013

GANGSTER SQUAD: INSPIRÉ D’UNE HISTOIRE VRAIE

Qui aurait cru en 2013 voir un film sur la vie d’un boys-band ? De surcroît avec Ryan Gosling, Josh Brolin et Sean Penn en tête d’affiche ? Pas moi en tout cas. Je pensais tranquillement me rendre à la projection d’un film de gangsters et je me suis retrouvé devant le biopic romancé des G-Squads. Après le succès interplanétaire du premier album, intitulé sobrement « G-Squad », le quintet se dissout avant même la sortie du second et dernier album  « Besoin de vous ». Quinze années plus tard, un réalisateur visionnaire achète les droits et la dignité des membres encore vivants pour en faire un long métrage O.K Chorale. Je vous préviens, c’est pas beau à voir.
Pour toucher un plus large public et correspondre à une charte visuelle plus stylisée, Ruben Zombieland Fleischer s’est permis de transposer l’histoire de nos cinq garçons dans le vent aux US, un peu comme dans Les Tortues Ninja 3. Los Angeles, fin des années 40, les valeureux soldats américains rentrent de cette salope de WWII, et s’engagent dans les forces de police, les cons. Mickey Cohen, juif, ancienne gloire de la boxe et originaire de Brooklyn – peut-on faire plus cliché ? – instaure un règne de terreur sur la cité des Anges. Corruption de flics, traite des blanches, cocaïne et paris clandestins sont le fonds de commerce sur lequel Mickey a construit sa prospérité. C’était sans compter sur les incorruptibles et loyaux G-Squad : des flics que rien n’arrête, une escouade « off the book » comme ils disent, prêts à tout pour exterminer la vermine juive qui ronge l’âme meurtrie de L.A.
Bien évidemment, vu qu’Hollywood a rédigé le business plan, ils nous ont collé un casting 3 étoiles ½ histoire d’amortir les frais et de rentrer dans le road-book de retour à la rentabilité. Pourquoi 3 étoiles ½ ? Parce qu’il y a trois étoiles bankable (Gosling, Brolin, et Stone) et le reste du casting est étoffé d’anciennes gloires passées et de nouveaux Has-been  dont Robert T-100 Patrick et Nick Nolte en sont les fiers étendards. Sean Penn quant à lui, on ne sait pas trop, soit il est là parce qu’il a le fisc au cul et qu’il adopte le NicolasCageStyle*, soit il a vraiment besoin de grailler. Et puis évidemment pas question d’engager les véritables stars, les cachets de Chris, Gérald, Marlon, Mika et Andrew auraient alourdi le budget de manière conséquente.
En soit, le film emprunte à tout le monde et ne rend gloire à personne. Le spectateur a la très désagréable sensation d’assister à un ersatz improbable entre Les Incorruptibles, Casino, L’Arnaque, L.A. Confidential, Raging Bull, Scarface, l’Arme Fatale 1 et j’en oublie probablement d’autres. Alors parfois, le clin d’œil est réalisé proprement, parfois il est désastreux ou tout simplement pathétique. Avec un scénario cousu de fils blancs, le réal tourne des scènes calquées sur d’autres films, pour les monter frénétiquement les unes avec les autres afin de donner un semblant de vie, d’originalité et de contenance à son film. Mais pour un résultat un tant soit peu réussi, il aurait fallu avoir un minimum de talent.
Vous l’avez compris, le film est une bouse. Mais les raisons évoquées ne sont que futilités et  ne sont absolument pas représentatives de mon manque d’intérêt. Non le vrai problème du film, c’est qu’il ne répond pas à la question existentielle pour laquelle j’étais allé le voir : quand est-ce que sort leur nouvel album.
*NicolasCageStyle : étaler trois scripts devant soi et choisir les yeux fermés. Chance de succès au box-office : 33%.

Les 2 commentaires idiots

  1. Aucune fille au monde n'est plus belle
    Aucune fille plus belle que toi
    Aucune fille au monde n'est plus belle
    N'est plus belle que toi pour moi...

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.