29 janv. 2013

ZERO SOMBRE TRENTE : DU TRAVAIL D’ARABE


Comme les quatre cavaliers de l'apocalypse, on débarque sur l'internet fantaisie pour vous absoudre de vos péchés, débarrasser cette terre des impies qui la peuple, et du mauvais goût chronique que chacun s'évertue à propager. Pardonne leur seigneur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Ceinture d'explosifs autour de la taille, je fais péter cette bombe  pour changer la face du cinéma à jamais, prends ça les tours jumelles. Fatwa dans ta gueule et Djihad dans ton cul, à moi les soixante-dix vierges, ALLAAAAAH AKBAR !
Il va sans dire qu'on ne pouvait décemment terminer ce mois de janvier sans vous parler de la daubasse qui pollue nos écrans depuis la semaine dernière.  Entre les avis de ces pisseuses de chez Télérama qui ne savent pas s'ils aiment ou non, et ceux des pseudo journaleux qui se bousculent pour prêcher la bonne parole à qui voudra bien entendre que Kathryn Bigelow est un génie, je préfère partir plutôt que d'entendre ça plutôt que d'être sourd. Zero dark thrity, c'est la chronique 100% khallouf du mois.
Intitulé Ich Bin Laden en première instance, titre équivoque semblant rappeler celui qui déclara la guerre du golfe, le film retrace la traque du deuxième homme le plus recherché au monde, le premier étant bien sûr Charly. De Langley à Abbottabad, des attentats du 11 septembre jusqu'à la capture du guide suprême dix ans plus tard avec l'opération Geronimo, en référence au célèbre chanteur country, O dark 30 (en langage codé 0h30) suit le parcours d'une femme agent de la CIA déterminée à prouver aux mecs qu'elle a la plus grosse. Voilà c'est à peu près tout, le reste n'est que jongles bureaucratiques, backchich kebab salade tomate oignons et confessions intimes. En dehors de son sujet, le film donne un sentiment de déjà-vu mais en plus nul. Vous ne trouverez dans ce trop long métrage que deux heures trente-sept d'intense ennui, où l'énergie et la synthèse manquent cruellement.
Si vous avez su apprécier l'intensité dévastatrice et la cruelle réalité qui se dégageaient de Démineurs, ne vous faites pas trop d'illusions, ici rien n'est subtil. Ni les références que Kathryn glisse pour faire l’amalgame entre le combat de son héroïne et sa propre lutte au sein de l'industrie cinématographique machiste d'Hollywood, ni son montage d'une lenteur monstrueuse, ni ses scènes d'actions pétards mouillés, ni sa séquence de torture pas plus choquante que le moindre épisode de 24 ou des Ch'tis à Las Vegas. On en vient même à regretter de ne pas avoir un casting plus étoffé avec Jason Statham ou Liam Neeson, avec eux le film n'aurait pas duré plus d'une heure quinze et personne n'aurait gueulé parce qu'on y torturait des arabes, merci la légitimité.
Fort heureusement, une photographie plutôt bien léchée et la présence de la redhead Jessica Chastain, incroyable dans son rôle de Ben Laden, sauvent le film de sa classification au rang de téléfilm. Alors oui, faut reconnaître que c'est quand même du bon boulot pour une femme, mais Kathryn tu nous rendrais bien plus service en faisant des merveilles avec ton four.
ps : À la fin, Oussama meurt.

Les 10 commentaires idiots

  1. Je ne savais pas trop quel était mon sentiment au sujet de ce film mais je l'ai trouvé lisse et assez ennuyeux.
    Ps, Tu es un génie quand même : "deuxième homme le plus recherché au monde, le premier étant bien sûr Charly" / Et tu renoues avec une critique, tjs vulgaire mais un peu + subtile. merci

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  2. Putain mais quelle bande de truffes.
    Et cette critique est, effectivement, du "travail d'Arabe".
    Retournez vous palucher sur un épisode de 24 sérieux.

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  3. Vous baisez les ménagères vous devez avoir le cul qui brille mais c'est pas ça qu'on appelle la classe.
    Il semble d'usage chez Asbaf de s'abattre sur les films en salles et de prôner à grand coup de "c'était mieux avant".
    Cependant, j'aime le style, la provoque et le fait de n'avoir rien à foutre qu'un jour vous sortirez et vous prendrez un coup de couteau (dans les couilles) par quelqu'un blesser par vos propos.
    Avec Maour et tendresse

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  4. Les blagues sur le terrorisme étaient plus marrantes quand elles étaient dans We Are Four Lions.

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  5. aucun suspense en effet, c'est la loose !

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  6. Pure critique !
    Vous aviez un peu perdu dernièrement mais là tu renoues avec le high level, cimer !
    Écoute pas les idiots du village, tu es un génie
    Santé bonheur

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  7. De toute ma vie je n'ai jamais lue une critique aussi pertinente et bien construite.

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  8. Ouaip bon ferme un peu ta gueule le mec de l'Ouvreuse, et pas la peine d'utiliser quinze pseudos.

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  9. "débarrasser cette terre des impies qui la peuple".....
    Ce sont leS impieS qui peupleNT, 'spèce de bougnoule !

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.