23 mai 2012

DARK SHADOWS: L'OMBRE PASSE MAIS LA LUMIÈRE DEMEURE

"Tim Burton: Seul émokid de l'histoire à avoir moins de petites coupures sur son poignet que dans son porte-feuille" telle était notre définition dans le dico ASBAF de A à Z. C'était il y a un an tout juste, et il faut parfois revoir son jugement pour coller au plus près de la réalité. Aujourd'hui même si la première définition reste exacte, il nous faut la compléter. Utilisé en tant que nom commun, Burton est synonyme de sabotage. ex: Cet homme est un véritable Tim Burton, il a réussi ses dix premières années professionnelles et foiré les vingt suivantes.
Avec une carrière qui ressemble plus à un yo-yo cassé qu’à des dents de scie, Burton est passé cinquième dan en sabotage. Pour preuve de sa compétence en la matière, il faut penser à la succession de l'excellent Sleepy Hollow par le douloureux Planète des singes que chacun a fait en sorte d'effacer de sa mémoire. L'abominable Sweeney Todd, l'insupportable Charlie et la chocolaterie et le gotholikedisney Alice viennent ensuite entacher une carrière pourtant brillante depuis la fin des eighties. Dark Shadows était censé être le retour aux sources annoncé par les critiques, mais que nenni: un pur mensonge. Voir son dernier film était une erreur plus grosse encore que celle de payer pour. Prévisible me direz-vous, mais une lueur d'espoir avait jaillit un court instant pendant la bande annonce, espoir vite résigné durant les cinq premières minutes du film.
Pour continuer de plaire aux midinettes décérébrées et au public demeuré qui peuple son fan club, Burton surfe sur la mode Twilight et choisit pour son nouveau long métrage d’adapter un soap opéra des sixties avec des vampires. Dark Shadows nous conte l’histoire d’une famille d’aristo anglais à deux doigts de la pauvreté qui voit débarquer d’entre les morts un aïeul enterré vivant deux siècles plus tôt. Barnabas, de son prénom, décide alors de redresser les finances familiales et de se venger de la vilaine qui l’a transformé en vampire parce qu’elle avait bobo à son cœur.

Armé de son cahier des charges préféré, Tim s’est lancé dans l’aventure en pensant redorer son blason, mais se retrouve une fois de plus éclaboussé par sa suffisance et la velléité de correspondre toujours plus aux attentes des teenagers en quête d’une icône glam-dark-émo-pute. Ainsi donc, nous retrouvons Johnny Deep en vampire victorien à la prose chiante, Helena Bonham-Carter en médecin inutile au déroulement du récit – mais bon faut bien mettre bobonne dedans – Michel Pfeiffer en matriarche au goût prononcé pour les gros calibres – sans connotation – Eva Green en méchante sorcière française et Chloé Moretz dont la DLC semble proche.
Une fois tout ce beau monde en place, reste plus qu’à tourner des ribambelles de dialogues chiants comme la mort, de relations vaseuses, de portraits grossièrement inhumains dans des scènes mêlant le baroque avec le kitsch et alliant classicisme bourgeois avec culture hippie. On ajoute à ça une touche de seventies qui ravira sans aucun doute les bobos transis et désuets de la lampe à magma, une pincée de trash avec la présence d’Alice Cooper – LOL – de vampires et de loups garous – MDRRRR –  en bonus une histoire d’amour à laquelle personne ne croit – VOMI – et vous obtenez Dark Shadows.
Le film est une plaie de plus à la filmo de Tim, on regrettera simplement qu’elle ne lui soit pas fatale. Il faut donc nous armer de patience jusqu’à son décès cinématographique réel, sans plus attendre de lui des films burnés, mais plutôt une production « pop corn » tous les deux ans, avec un semblant de griffe Burtonnienne mettant en scène Helena Bonham-Carter avec Johnny Deep. Prochaine livraison : 31 octobre 2012 pour halloween – hi hi – avec Frankenweenie.

Les 10 commentaires idiots

  1. beetlejuice c'était déjà de la merde d'façon

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  2. D'ailleurs ça me fait penser, quand est-ce que vous relancez votre dico ? Parce que c'est quand même un des trucs les plus marrants du webzine mondial

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  3. Agree'd à 8000%, dans mon cas je pensais justement que le flim serait un peu moins gerbant que la bande-annonce TRO-GOTIK-ET-TRO-LOL-TAVU. Raté.

    (Et les tags de cet article m'ont tuée, au passage.)

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  4. Roger Dufion24/05/2012 09:09

    Un mec qui ose dire que Sleepy Hollow est un excellent film mérite de bosser pour Studio ou Première, pas pour un blog ciné de qualité avec Ramona.
    Cette bouse ringarde et ridicule (avec des fautes de raccord que même ma femme de ménage ne fait pas dans ses vidéos de vacances à Consolaçao) mériterait d'être tout simplement rayée de l'Histoire du cinéma.
    Quant à Johnny le Depp, il serait temps qu'il vende du slip en coton par boîtes de 5 comme la Beckham et qu'il arrête de pourrir les films, ce serait sympa.

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  5. Je dois avouer que je te rejoins même si je reste plus nuancée car je suis une teen-émo-pute dans l'âme.
    Ps: j'ai trouvé ta critique jouissive.

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  6. Y a-t-il seulement une critique sur laquelle tu ne jouis pas?

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  7. Je ne jouis pas. Je la trouve jouissive.
    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/jouissif/

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  8. Dire qu'il surfe sur la vague Twilight relève juste de la connerie profonde. Ne vous en déplaise, ce film a le mérite d'être l'histoire d'un VRAI vampire, pas une chiasse Underworld/twilight, avec une vraie réutilisation du mythe, même si c'est vrai que l'histoire d'amour sur laquelle elle tient est vaseuse.
    Sinon ce qui m'a le plus dérangé c'est cette scène de bataille interminable, chiante à mourir, brouillonne, avec tous les personnages qui ont un problème d'ordre surnaturel qui arrivent comme un cheveux sur la soupe, et le jeu dégueulasse d'Eva Green qui veut faire la sorcière "folle rigolote". Ha oui la plus grosse erreur du film aura quand même été de lui mettre les cheveux blonds... Bon sinon le film est quand même supérieur à sa bande-annonce VF, il n'y avait pas grand mal. Du reste je suis plutôt d'accord avec vous.

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  9. Le coup d'appeler Helena Bonham Carter "bobonne" c'était mon idée donc pas touche ! (ou alors on s'arrange pour la paye des droits d'auteurs) :D

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  10. Les gens, vos commentaires on s'en branle. Moretz est bonne et on a plus que trois ans (à peine) à attendre. Always remember, niggas ...

    Sinon, les fans mongoloïdes de Burtron m'impressionneront toujours. Ca va bientôt faire dix ans qu'ils bouffent le même casting et les mêmes artifices de réalisation, et pourtant ils en redemandent encore et encore. Petites salopes !

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.