1 nov. 2011

WOOP WOOP NIQUE LA POLISSE

« En date du 19 Octobre 2011, Mr Akwell s'est rendu dans un cinéma de quartier. A la fin de la séance du flim suce nommé Polisse, le plaignant s'est vu prendre une gifle de la part de la réalisatrice à l'aide de sa verge. Le plaignant demande donc dommages et intérêts pour la gêne et l'humiliation occasionnés. »
Plainte manuscrite par le gardien de la paix Robert Schmidt.
Maïwenn est une réalisatrice à part. Après avoir écarté les cuisses et fait un deuxième gosse à notre cher et tendre Besson, elle tire sa révérence du monde du show business. Elle fera son retour en 2006 sur grand écran accueilli par une presse et un public partagés devant son Pardonnez-moi. Toujours boostée par un égo surdimensionné, la réalisatrice continue sa lancée avec un vomitif et débectable Bal des actrices. Il aura finalement fallu atteindre le mois d'octobre 2011 pour découvrir que Maïwenn n'est pas seulement une connasse narcissique qui se touche devant le miroir, et qu'elle est aussi capable de pondre des flims hyper-réalistes à mi-chemin entre un reportage de « Vis ma vie de keuf » et du cinéma de badass.
Caméra au poing comme à la fistinière, Maïwenn s'enfonce au plus profond de la Brigade de la Protection des Mineurs de Belleville et nous présente ici un regard neuf et cru sur leur quotidien plus que pesant. N'allez pas croire que le flim tente de redorer l'image ternie de notre marée chaussée nationale, ça reste des condés quand même. A la cantine, c'est blague de cul et gros rouge qui tâche mais sur le terrain une nouvelle personnalité fait surface et saisit la caméra comme le spectateur. Ici et là, Maïwenn mélange pêle-mêle des affaires somme toutes différentes permettant à son public de passer du rire aux larmes en un tour de manivelle. De l'affaire grave de la descente sur le camp roumain de notre dactylo préférée aux investigations pédo-porno que chacun saura apprécier, tout en passant par des sujets plus légers et pour autant hilarants tels que le Blow 'Steve' Jobs, Maïwenn traite chaque sujet de manière intelligente avec une finesse exceptionnelle qui lui donne un contenu rarement exploité.
 Avec une mise en scène parfaitement orchestrée, la réalisatrice nous tient en haleine sur toute la durée du flim et nous insuffle une tension étouffante avec un découpage et des plans soigneusement choisis. Les dialogues font eux aussi la part belle à Polisse et chacun se surprendra à trouver dans les répliques une part de chacun de nous, une justesse véritable et une vérité cinglante. Mais le véritable bonus dans tout ça ne peut être autre qu'un travail en amont sur chacun des personnages. Avec un probable travail de recherche pointu, Maïwenn nous révèle des acteurs plus vrais que nature.
Pour son casting, Maïwenn a raclé les fonds de tiroir et rouvert son calepin préféré pour faire rempiler les Joeystarr, Marina Foïs, Karin Viard et autres Karole Rocher. Joey y trouve un rôle sur mesure et mérite une ovation pour son investissement qui perturbe autant qu'il fascine. On en vient à se dire que Didier aurait tout à fait pû être un excellent perdreau. Comble pour un chanteur qui crachait sa haine des poulagas à la manière d'un Brassens des années 90, les cheveux grisés en moins et dents dorées en plus. Karin se fait toujours milf et nous livre une prestation sans faute à la hauteur de sa collègue Marina. Son narcissisme toujours présent, l'actrice/réalisatrice n'aura finalement pas pu s'empêcher de s'octroyer un rôle suppositoire. Le genre de rôle qui sert à rien et que tu sens passer. Ajoutez deux trois amourettes inutiles au tout, et finalement Maïwenn reprend le dessus. Ça n'en gâche pas pour autant l'engouement que chacun éprouvera lors de la séance et personne ne boudera son plaisir.
Avec Polisse, Maïwenn nous sert un p'tit bijou qui change radicalement du souvenir amer laissé par sa précédente docu/fiction/comédie musicale. En seulement deux ans, Maïwenn s'est laissée pousser une paire de couilles plus grosse que celle de Crocodile Dundee. Avec toute la bonne foi qui me caractérise, jamais je n'aurai pu penser qu'elle puisse me mettre pareille bifle. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai adoré et j'en redemande encore.

Les 9 commentaires idiots

  1. La photo d'illustration...
    +8000 points d'internet pour l'auteur de ce chef-d’œuvre \o/

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  2. je valide.

    (commentaire utile)

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  3. quoi ??!! et pas un seul mot sur la prestation de jérémie elkaïm ?? mais c'est quoi ce blog ?!!

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  4. Le blog ciné le plus pourri de l'internet. Mais c'est quoi ce commentaire ?!!

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  5. Mais... naaaaan ! Asbaf, tu devais absolument chier sur ce film, je comptais sur toi Akwell pour finir l'article aussi bien que tu l'avais commencé. Du coup j'ai lu Le Monde, c'était qualitatif.

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  6. Un ptit film franchouillard qui pourrait passer sur tf1. C'est pas avec ce genre de daube que le cinéma français va se réveiller de sa torpeur.
    Le plus drôle dans cette histoire, ce sont les critiques des médias, consensuelles et déguisées. Moi je n'ai pas peur de le dire: ce film est une merde.

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  7. J'ai effecetivement cru que les éloges du dernier 1/4 d'article était ironiques. J'suis déçue, je m'attendais à un finish sanglant.

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  8. C'est nul. Le film je veux dire. Et votre blog :(

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.