29 avr. 2011

ON ETAIT AU FESTIVAL MAUVAIS GENRE : PART 1

Chaque année depuis trois piges, on fait le "Mauvais Genre", le festival de ciné de genre qui se tient à Tours vers Pâques. Une bonne ambiance, de la bière pas reuch, des têtes familières et Gary Constant, l'homme à l'origine de la chose, en forme bien que toujours pas enclin à se foutre à poil sur scène cette année. Pour cette cinquième édition, ils ont pas fait les feujs et nous ont refilé gentiment des pass pour venir nous dégourdir les pupilles : on vous chronique le truc.
Gary ouvre le festival avec Conformists, un court British sans budget avec de bons dialogues, seulement il se passe environ que dalle pendant vingt minutes. Le synopsis chiant : un "Quatre", mec à quatre bras, est fustigé par trois types sur un parking. Et le "Quatre" est noir, comme par hasard. On enchaîne sur un long en compétition, Balada Triste de Trompeta : en 1945, en Espagne, un clown se fait embarquer par la résistance pour savater les troupes du Franco mais se fait emprisonner dans les geôles fascistes – sûrement avec Abel Chémoule. Son fils, un peu loser, cherche à suivre les pas du padre mais ne parvient une fois adulte qu'à incarner le clown triste d'une troupe de cirque chelou, où le chef de la bande, le clown regular, est un espèce d'Hitler à la girlfriend bonnasse. On était venus pour voir des trucs barrés, ça commence bien : un clown qui savate du nazi à la machette dès le premier long métrage, ça promet pour la suite du festival. Drôle et gore, la recette des winners est suivie  : Balada Triste a séduit les premiers connards présents. Yamasong, huit minutes, fait office d'entracte. Il s'agit d'un truc d'animation fait par un type de vingt ans : c'est joli mais on n'a rien compris.
Vient ensuite le second long mais hors compétition, Mirages, en présence du réalisateur Talal Selhami. Au Maghreb, cinq chômeurs prétendent à un poste important dans une entreprise d'enculés de capitalistes, et pour savoir qui sera le grand gagnant on les envoie vers une destination inconnue à l'arrière d'un van. Seulement, le van se crashe on ne sait comment et le club des cinq se retrouve forever alone en plein désert saharien avec quelques bouteilles de flotte, le chauffeur s'étant fait la malle. Les acteurs sont très bons (bonnasse included), en revanche l'image finale faite pour du 16:9 est croppée en 2:35 pour se la jouer iouhaisse boyfriend forever, sauf que ça rend crado pour une raison qui m'échappe. Du coup c'est très gênant de mater un film où l'on sent à chaque plan qu'on nous a collé des bandes noires imprévues au départ. Si ce n'était que ça : le script est plutôt mauvais, et comme l'a soulevé un spectateur durant l'entrevue avec le réal, le film est le cul entre deux chaises : pas dans le fantastique, pas dans le réel. Un truc mal assumé au final, apparemment à cause d'une prod casse-couilles, nous a confié T'Halal Salami (Talal Selhami, pardonnez-moi).
Ensuite on est sortis du ciné pour se torcher puis :
DEUXIEME JOUR : On sort du lit pour se téléporter devant Fubar 2, en compèt', la suite du premier qu'on n'a pas vu. Un genre de Wayne's World sauce 2000's : la première scène où un mec essaye de charger une palette de packs de bière à l'arrière d'une bagnole avec un chariot élévateur pose la chose. Alcool, tronçonneuses, barbus et casquettes de rednecks décorent chaque vanne, chaque gag, et putain ça speede : le montage de Fubar 2 impose un rythme tellement soutenu qu'on a l'impression de le mater en accéléré, si bien qu'on n'a pas le temps d'en placer une, on se prend les vannes comme des claques bien placées. Une deuxième réussite pour le Mauvais Genre, on regrette juste le peu de monde dans la salle. Enfin moi je m'en tape, j'étais assis à côté de Steve Johnson.
En parlant de Steve, expert ès effets spéciaux à l'ancienne since le berceau (on lui doit notamment ceux d'Abysse, Ghost Busters ou Spiderman 2), il nous refile dans l'aprèm une masterclass bourrée d'humour et de technique.  Après une carrière dans les FX, Steve écrit des romans. Ben ouaip, à l'heure actuelle n'importe quel connard peut faire n'importe quoi avec 3D Studio Max, les puppets ou monsters à l'ancienne ça n'existe plus et c'est trop coûteux. Donc à part avec des mecs comme Guillermo Del Toro qui bossent plus ou moins à l'ancienne, les mecs comme Steve Johnson n'ont plus de taff. Un regard intéressant. Surtout qu'à mon avis, j'insiste, ce mec aurait facilement pu se reconvertir en acteur.
C'est tout pour aujourd'hui, dans mon prochain article je vous parlerai de la Nuit Interdite, sept heures de ciné déglingué, soit le moment fort du Mauvais Genre. En attendant, Akwell vous concote la partie 2 de la chronique du festival : ça arrive dès dimanche les copines. Take care.

Les 2 commentaires idiots

  1. A lire l'article, je me dis que finalement, Mauvais genre > Printemps de Bourges. J'avais qu'à mieux choisir.

    Sinon je vous aime très très fort pour la référence à l'émo-girl la plus talentueuse du paysage musical français, monsieur L.M.

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  2. Tu nous accompagnes l'an prochain !

    Et de rien pour la référence à richemokid, j'étais sûr que tu l'aimais du plus profond de ton âme.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.