3 avr. 2011

MATT DAMON EST MON ACTEUR PREFERE LOL XD

Coup du sort ou hasard du calendrier maya ? Matt Damon sort son nouveau flick à chaque fois que l’un d’entre nous se retrouve dans les locaux d’ASBAF menotté à son bureau par le « Grand Patron », ligoté sur son fauteuil en cuir percé pour l’occasion, seul face à sa machine microsoft à écrire, tout un week-end, dans le noir et si possible le plus éloigné du chauffage. Triste réalité du blogging culturel de qualité 2.0 ou les diktats de la publication de reviews à intervalle régulier. L’agence donc, avec Matt Damon, un bien beau film.

L’histoire, on la doit à Philip K. Dick, auteur d’anticipations SF que le 7ème art se plait à régulièrement saccager. Dans un monde semble-t-il idéal, un politicien idéaliste, sorte de Barack Obama blanc (un monde idéal donc) dévie de son « plan » lorsqu’il tombe éperdument amoureux d’une fille bourrée relativement okay à l’idée de laisser Matt Damon lui coller son programme électoral dans l’urne (le monde idéal à n’en plus douter). Le « plan », c’est une espèce de trajectoire de vie qu’une grande Instance (Dieu ? Allah ? Google ?) a dessiné pour chacun des êtres humains de la Terre et que ses disciples suivent en temps réel à l’aide d’un simili-iPad. A l’occasion, si l’un d’entre nous dérive, à l’instar de Matt Damon qui s’entiche de sa brunette, sa Kim Novak à lui en somme, les apôtres du Tout-Puissant ne manquent pas d’œuvrer dans l’ombre afin de nous remettre dans le droit chemin.

Une paranoïa orwellienne s’installe alors : comment reconnaître ces hommes de l’ombre !? Ils portent un chapeau stetson pardi, « comme dans Mad men » ai-je pu lire dans chaque critique (presse et blogs confondus) de tout bon cinéphile mongolien qui a priori a découvert la série avec deux ans de retard et la porte désormais comme référence-étendard de sa culture "in". Bref. Donc. Ces missionnaires de l’Ordre qui observent chacun de nos faits, gestes et clics sur youporn portent TOUS sans exception des foutus chapeaux. Ami lecteur, mate un peu notre mascotte Charlie Chaplin sur le côté et tires-en les conclusions que tu dois en tirer. A bon entendeur.

La rencontre entre Matt Damon et la femme de sa vie fût ô combien furtive mais a suffi à les rendre inséparables. L’Agence intervient aussitôt, met Matt en garde et lui conseille d’investir dans une pocket pussy car ce dernier n’est pas prêt de revoir sa douce. Trois ans s’écoulent durant lesquels Matt emprunte chaque jour la même ligne de bus et écume l’annuaire complet du porn mondial dans l’espoir de retrouver sa belle. Les retrouvailles ont lieu à un inopportun croisement de rue new-yorkais, le cœur de Matt s’emballe, le coup de foudre reprend son cours et l’Agence est contrainte de rempiler pour empêcher le politicien de foutre en l’air sa carrière à cause d’une bête histoire de fesses. N’est pas Dominique Strauss-Kahn qui veut.

S’en suit une course-poursuite romanesque dans un New-York de fin d’après-midi : l’idée de transformer du K. Dick en une traque romantique est le coup de génie du film. George Nolfi, le réal, a su créer une ambiance prenante, pervertir et rendre étrange un quotidien des plus banals que la rencontre amoureuse, par le batifolage des deux protagonistes, illumine magnifiquement. Alors certes L’agence est lisible et pas spécialement transcendant niveau mise en scène, c’est à ce point un pur film de scénariste. Mais il demeure un très bel entertainment qui vaut principalement pour ses acteurs. Le film fait la part belle à Matt Damon qui le porte comme un seul homme et qui confirme cette tendance entraperçue dans Deux en un et Au-delà : Matt Damon amoureux, c’est une bobine certifiée 100% émotion. Ce type joue le sentiment amoureux comme personne à l’heure actuelle. Cet acteur est le nouveau James Stewart. Je vendrai mon cul pour un quart d'heure passé avec cet homme. On a d’ailleurs collé des posters de lui partout dans les WC de nos locaux.

Ce sont les collègues d’ASBAF qui m’ont libéré lundi matin en arrivant à la rédac. Desséché, à moitié mort, je baignais dans mes propres excréments et ne digérais toujours pas le rat que je m’étais cuisiné faute de mieux durant ces 48h de séquestration professionnelle. Mais ma review de L’agence était fin prête à être publiée. Le « Grand Patron » est passé, a pris mon papelard et m’a félicité de n’avoir pas dévié du « plan ». Connard.

Les 10 commentaires idiots

  1. J'ai plutôt apprécié de film aussi, notamment grâce aux deux protagonistes (je suis un peu aussi kikoulol quand il s'agit de Damon), mais certaines lourdeurs m'ont un peu agacé.
    Ca reste quand même un divertissement honorable. Je m'attendais pas à ça, c'est déjà pas mal pour ce type de production fleuve.

    RépondreSupprimer
  2. Et bien, moi qui pensais avoir le plus mauvais blog ciné du net, voici enfin un concurrent, à la seule différence que vous au moins, vous possédez un sacré talent pour écrire vos articles.

    RépondreSupprimer
  3. Mort de ire ! Et au moins je ne mourrai pas idiot. Je sais désormais pourquoi mon histoire d'amour pour ma belle n'a jamais pu marcher, un salopard de merde de l'Agence avec chapeau et tablette à la con a tout fait pour qu'elle aille avec d'autres.... il suffisait de le savoir. Sauf que je ne fait pas de politique, alors quel est mon destin ? Je le saurais sans dans l'agence 2 le retour

    RépondreSupprimer
  4. @ Bob: En attendant que tu connaisses ton destin, pour te consoler, ASBAF t'offre une pocket mouth d'occasion.

    RépondreSupprimer
  5. Vu, une petite bombe... Damon toujours au top.

    RépondreSupprimer
  6. Salut. Oué t'as cerné le noeud du problème : l'Agence n'est pas un film de SF, mais une romance flirtant de loin avec elle. Remarque, si on ne conserve que cet angle d'attaque, ça fonctionne, mais on en ressort forcément frustré aussi.
    Cool, le blog. Si ça vous dit de participer au Palmarès, faites signe !

    RépondreSupprimer
  7. oh, te voilà amoureux de matt... ;)
    moi je trouve qu'il ne vieillit pas très bien physiquement... mais c'est un bon acteur en effet !

    RépondreSupprimer
  8. "Je vendrai mon cul pour un quart d'heure passé avec cet homme"

    ton cul ne vaut pas une minute du temps de Matty .
    Matt est beau, Matt est grand ,Matt est musclé, Matt est sexy , Matt est souriant, Matt est puissant,Marco est gay.

    Marco .

    RépondreSupprimer
  9. Pas vu le film, ça attendra la sortie DVD :)

    RépondreSupprimer
  10. Ce scénario ne m'a pas transcendé, mais il y a une touche d'un je-ne-sais-quoi qui donne une saveur assez puissante au flim. Ceci dit, je vendrai un rein pour choper Blunt.

    RépondreSupprimer

Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.