6 avr. 2011

CET ARTICLE EST TROP ORIGINAL POUR AVOIR UN VRAI TITRE

Ce soir toute notre attention va à Rubber, le dernier film de Quentin Dupieux. Hipsters, contenez vos orgasmes. Clarifions tout de suite la situation, si vous refusez de vous placer dans la catégorie hipster parce que vous ne supportez pas les étiquettes ou si l’idée qu’on puisse vous assimiler au cliché de la pute à combo hoodie-moustache vous fait avoir des cas de consciences, laissez-moi-vous filer un coup de main. Coiffé comme un pequenot des 60’ ? Hipster. Port ironique de la moustache ? Hipster. Diplôme d’art libéral ? Hipster. Habillage vintage ? Hip-hip-hipster. Maladie en phase terminale ? Hip – putain de – ster. Habite en province mais passe ses week-ends à Paris ? Ah non ça c’est être métro-sexuel. Mesdames, mesdemoiselles. Vous portez des collants footless ? Vous laissez des indices de votre vie sexuelle sur facebook ? Abonnée à Vice ? Régulière du Social Club ? Vous regardez Gossip Girl ou Glee en streaming ? Désintéressée de la vie civique et des problématiques politiques ? Vous n’êtes pas forcément hipster, vous êtes juste futiles.
Et donc Rubber est un film de hipster. Il n’y a qu’à lire le pitch, un scénario aussi loufoque ça ne peut cacher qu’une chose : le manque d’imagination. Une des grandes mascarades de notre siècle git dans le fait que les cons se permettent tout et n’importe quoi sous couvert de faire quelque chose d’original. Ceci pour masquer le fait que leurs productions sont niaises et redéfinissent le niveau plancher des réflexions intellectuelles les plus connes. Un pneu sérial-killer télépathe et une métaphore filée complètement à côté de la plaque : c’est le principe du film. Toute la production est basée sur la présomption qu’une grande part des œuvres fictionnelles de tous temps répondent au principe de « il n’y a pas de raison ». C’est l’alibi de 1h30 de pure daube. Des réflexions aussi creuses sont dangereuses, elles sont la porte d’entrée à toutes les superstitions et toutes les dérives viennent s’y engouffrer pour remplir le vide laissé par la fuite du sens. Mais notre réal semble s’en accommoder puisqu’il pousse sa barque jusqu’au bout. Il en profite, au passage, pour nous enfiler des plans longs de 5 minutes rien que pour caser la BO de merde signée Mr Oizo et Gapsard Augé a.k.a. les stéréo-teubés.

Bien évidemment Quentin a tort. Everything happens for a reason. C’est pas compliqué à piger ça demande 2 minutes de réflexion, mais Quentin est un original : avec sa théorie il croit qu’il a mis le doigt sur un mindfuck colossal. C’est un peu comme quand un de tes potes se ramène en soirée avec une musique inconnue qu’il vient de dégoter dans les tréfonds de youtube en te vendant ça comme une bombe mélodieuse. Pas de bol, la seule beauté qu’elle avait était l’anonymat qui la couvrait d’indigence et exhibée, elle perd son capital sympathie. En tout cas ce simple acte aura suffit au découvreur à se convaincre qu’il est quelqu’un de déconcertant et non-conformiste. L’assemblée, elle, restera muette devant tant de niaiserie ordinaire. Rubber produira le même effet.
Et comme cet article est aussi trop singulier pour être terminé je vous dis au revoir, je vous dis à bientôt. Moi je vais me foutre au pieu, il y en a qui bossent demain.

Les 21 commentaires idiots

  1. Un de meilleurs articles du blog !

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  2. bouah. donc tu viens de chier dix lignes pour expliquer qu'il nya rien dans ce film... oui et heureuement j'ai plus pris mon pied que dans twilight et consor. l'avantage de ce film c'est qu'il ma gentiment mis un brin de vaseline avantde m'enfoncer mo ticketdans le fion et actuellement c'est une délicate attention. au fait trou de balle culturel: dupieu et oizo c'est le même.
    Allez plutot sur le blog des films de merdes... http://lesfilmsdemerde.blogspot.com/

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  3. Va falloir te faire opérer si tu as besoin de vaseline pour te mettre un ticket dans le fion mon bon.

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  4. ça avait l'air insupportable, ça l'est, c'est bien, tout le monde est content ( et je n'ai pas à me fader un film sur un pneu, ouf)

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  5. accessoirement, j'aimerais bien savoir ce que fou une pub pour perdre 16 kilos à gauche, là, tu vois? c'est un peu bizarre vu les sujets abordés sur ce blog. "sans yoyo" mais d'où vient cette expression moisie?

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  6. Ton blog des films de merdes est un bon blog de merde ! Critique simple et efficace sinon !

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  7. point de vue de bouffeur de popocorn, allez mourrir dans vos siège.

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  8. J'aimais bien lire les critiques de votre blog je les trouve de plus en plus pourries :
    On dirait mon avis sur le film AVANT de l'avoir vu.
    Bref lâchez un peu de leste sur les préjugés, ça fait un peu trop fils à papa ennuyé par sa vie de riche...

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  9. pffff... trop n'importe nawak !

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  10. Là c'est vraiment critiquer pour critiquer. L'ouverture d'esprit n'est, apparemment, pas trop ton fort. Dommage car tu écris vraiment bien.

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  11. Tu ne vois pas que la construction de ce film est dégoutante ? Surtout au niveau de la conception : faire ultra absurde pour cacher la misère artistique c'est comme pousser des affaires sous un lit pour cacher le bordel.

    C'est tout ce que j'ai à dire sur le film.

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  12. Et accessoirement, c'est exactement ce que font les hipsters.

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  13. L''argument super balèze : Ed Banger = Hipsters (jusqu'ici d'accord). Étant donné que Mr Oizo est signé chez Ed Banger, il en devient forcément un sein abondent laiteux pour cette sous(^100) culture. Sauf que rien dans le film laisse entendre cela. Là c'est toi qui assimile tout, et c'est dommage car on a l'impression d'admirer la logorrhée d'un frustré de voir que ses goûts deviennent de plus en plus communs, et qu'il n'en a plus l'exclusivité. A mon goût, cet article est digne de Clark magazine (hype, donc). Désolé mec.

    Irwin.

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  14. "frustré de voir que ses goûts deviennent de plus en plus communs"

    Non c'est le contraire, je dis que je trouve ça ridicule la mode qui consiste à s'exhiber par des manières d'être ou objets culturels souvent nuls, parfois fun mais toujours "underground" tout en crachant systématiquement sur ce qui est connu.

    Sinon à part ça j'ai rien pané de ce que tu dis. Tu devrais peut-être arrêter d'écrire en rentrant bourré.

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  15. Ce que je veux dire, c'est que t'assimiles forcément Mr Oizo aux hipsters, alors que rien dans le film ne laisse entendre cela.
    Ce que j'ai remarqué surtout, c'était que les vrais hipsters étaient des gens qui ne se clamaient pas hipsters. Beaucoup sont d'accords avec moi.

    Irwin.

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  16. Marre de répéter. C'est la réflexion qu'il y a derrière : faire déconcertant, pauvre en sens et trop ironique pour qu'on puisse critiquer le manque de matière réfléchie. Équivalent : hype. Quentin Dupieux ou pas Rubber est comme ça mais en l'occurrence c'est son film.

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  17. D'accord, c'est ta définition (ou "l'équivalence") du mot hype qui part en couille alors pour dire vrai.

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  18. Qui te dis qu'ils ont fait ce film "pour qu'on puisse critiquer le manque de matière réfléchie", ou encore (comme dans l'article) qu'ils ont fait tout et n'importe quoi "pour faire original"?
    J'ai pas trouvé cette envie de "vouloir faire original", ce petit brin de "je me la pète t'as ma culture?" relative aux hipsters que tu décris. (mouais après réflexion peu-être bien dans la tirade du début, qu'ils recollent en plus au générique)
    J'ai trouvé que ce film racontait une histoire débile qui ne veut rien dire, qui ne mène à rien, mais au moins il la raconte bien.

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  19. Je pense pas que sa définition de hype soit partie en Couilles (ce doux pays) puisque hype c'est être avant-gardiste (donc un minimum déconcertant pour que des gens en parlent...)

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  20. Encore un fois, où je ne suis absolument pas d'accord, moi j'ai prit mon pied (même si le film train un peu le 10 dernières minutes).
    L'hommage aux "aucunes raisons" n'est pas un prétexte pour faire de la daube, mais du second degrés!

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  21. MAIS LOL LA CRITIQUE DE MERDE (moi aussi je peux le faire t'as vu).

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.