15 juin 2010

SPUN

Ca fait un petit moment que vous l’attendez je le sais, la nouvelle review d’ASBAF est sur ton internet fantaisie. Et pour l’occaz’ je vous gâte d’une bonne dose de suédoise qui fera couler vos narines. Alors chacun à sa carte de crédit, on fait une belle ligne, on roule son billet, et c’est parti !
Pour les connaisseurs, Jonas Åkerlund n’est pas que le réalisateur du clinquant et surmauvais Horsemen (Les Cavaliers de l'Apocalypse), c’est aussi l’ancien clippeur de Madonna et le réalisateur du puissant Smack my bitch up de Prodigy. Mais là n'est pas la question. En 2002 Jonas s'enquille des lignes de coke comme tu prends ton bol de chocapic – raz la gueule! – et se décide à tourner son premier long métrage. Il se rend à Hollywood, engage des acteurs en perte de vitesse et dont le nez ressemble à une grotte de poudreuse, tourne en 22 jours, et nous livre un road movie acidulé nommé Spun.
La ligne directrice de ce junk movie suit les traces de Ross, branleur à la petite semaine en quête d’une personnalité, d’un futur approximatif, et d’une bonne dose de methadone. Lors d’une visite de courtoisie à son psychotique dealer Spider Mike, Ross fait la connaissance de Nikki, une jeune femme névrotique dont le petit ami n’est autre que The Cook, le fournisseur de blanche de la ville. Commence alors une longue descente psychédélique où la drogue devient un mode de vie parallèle sans logique et sans durée.

On pouvait attendre beaucoup du premier tour de main de Jonas dans le monde du cinéma, d’autant plus que le flim use du thème récurrent de la déchéance des junkies qui fit autrefois le succès du réal pour ses clips des Smashing Pumpkins (Try) ; et le résultat est loin d’être décevant. Le premier quart d’heure nous plonge dans l’univers barré des excès de drogue et donne le ton sur la suite des événements. Passé cette introduction, le scénario déroule lentement sa toile laissant découvrir des scénettes politiquement incorrectes, un humour de seconde zone hilarant et un mauvais goût qui ravira les inconditionnels.
Visuellement, le flim est une réussite, Jonas joue avec sa caméra comme un gosse épileptique joue avec un camion de pompier. A la fois fluide et piqué de ruptures, le spectateur se fait littéralement défoncer les pupilles, et se voit transporté dans un monde fou fou fou où le speed est une religion et où les losers junkies en sont les grands prêtres.
On retrouve dans cette fresque décalée des acteurs compromis du tout-à-l'égout d'Hollywood après avoir sniffé l’intégralité de leur compte bancaire. Et qui de mieux que le grand Mickey Rourke pour illustrer les traits du Cook, de feu Brittany Murphy en punk à chien, de Jason Schwartzman en beautiful loser, et de John "Tybalt" Leguizamo en déjanté Spider Mike. Le casting est savamment orchestré, si bien que chacun a sa place et qu'aucun ne reste dans l’ombre d’une tête d’affiche.
Parce qu’il faut bien un côté négatif à ma review, je trouve un léger manque de véritable à ce flim. Le scénario n’est pas assez travaillé ce qui nous laisse pensif sur le fait que le flim aurait pu emprunter des chemins différents et nous entrainer vers une émotion plus forte et plus intense pour peu qu'il soit dirigé par un autre que Jonas. Mais c’est aussi ce qui fait son charme.
Et puis 1h30 c'est trop court, on en aurait bien repris une part de plus.

Les 4 commentaires idiots

  1. Pauvre petit article sans commentaire :(

    Bein, heu... ça a l'air chouette!! Hâte de revoir ce cher Tybalt! Et BA complétement barrée, j'espère représentative du film!

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  2. Akerlund qui n'est autre que le réal du dernier clip de Lady Gaga, "méfait" qui j'en suis sûr ne modifiera en rien votre admiration que vous lui portez! ;)

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  3. Ah ben faut bien payer sa dope !

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  4. J'ai beaucoup apprécier ton article, bien consruit, plein d'humour et pour une fois n'utilisant que des mots que je crois avoir compris. Ce n'est pas toujours le cas mais ça doit venir de moi. Je n'ai pas certainement suivi l'évolution du vocabulaire. En un mot je suis encore dépassé. Mais je confirme : Bravo !
    Le Vieux.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.