9 avr. 2010

LE FESTIVAL MAUVAIS GENRE PART 1 : DU CINÉ ALTERNATIF DE QUALITÉ

Comme le chantait Grégory Lemarchal avant de décider d'arrêter de respirer et quand ça sonnait vachement moins ironique qu'aujourd'hui, "Je suis en vie, ça n'a pas de prix, ce n'est pas à vendre". A mon humble avis cette phrase devrait faire office de slogan pour le prochain festival Mauvais Genre.
Ca s'est déroulé à Tours le week-end dernier, on y est pas allés dès le vendredi parce qu'on taffait et du coup ça devait être blindé de chômeurs et de lycéens, et vu que chez ASBAF on ne se mêle à la France d'en bas que si on est payés, on est partis le samedi.
On arrive donc sur place, non sans mal (la bat-R21 du Akwell ne mérite que la putain de bat-décharge), on rejoint d'autres joyeux connards et c'est parti pour la Soirée Rose featuring Gorge Profonde (Deep Throat) ; bon je détaille pas vu qu'Akwell balancera un compte-rendu dans les prochains jours (j'appelle ça la division scientifique du travail) (mise à jour : et hop, le voici), mais c'était probablement le moment le plus délirant du festival.

S'en est suivie une ellipse d'environ quarante bières et on s'est réveillés pour l'aprem Mad In France le dimanche, avec que des bons produits du terroir, de la bande-annonce de qualité française et des courts amateurs de bonne facture pour la plupart, plus un moyen-métrage. En gros : Surrender : une course-poursuite de cinq minutes qui bastonne sévère et super bien filmée (Guillaume Pierret, le réal, s'assure là une street credibility de malade) ; Miahsm : Un court en troidé-full-HD bien foutu, une espèce de monde apocalyptique et un personnage bizarre sur fond de philo de comptoir mais on aime bien quand même ; Faim de Règne : une fable marrante où un taré décide de prendre des cours de chasse en défonçant des peluches ; L'Insomniaque : un type ne peut dormir à cause des ronflements de sa femme et d'une mouche emmerdante, ça va le conduire à halluciner et tout mélanger dans sa tête pour finir en boucherie. Notre préféré. Mauvaise Erreur : Un kidnapping tourne mal. Sympa, avec un mindfuck fort plaisant bien qu'un peu téléphoné.
Niveau bande-annonces on a eu droit à Métal Hurlant, un truc fantasy qui a l'air plutôt sympa, on a aussi eu plusieurs teasers ridiculement courts de Peter, adaptation de la bande dessinée Peter Pan de Loisel (qui défonce bien dans son genre, c'est complètement perché), du Punisher et surtout le meilleur pour la fin : la bande-annonce d'une fanfiction sur Matrix faite par deux français paumés dans le Jura. On s'est bien marrés après un silence un peu gêné du public à la fin de la bande-annonce, c'est serious business à fond avec des vrais morceaux de caca dedans, aussi me permettrais-je ce conseil : c'est pas parce que tu te démerdes en infographie, jeune connard, qu'il faut absolument chercher à afficher ton mauvais goût à la face du monde. Par exemple je sais pas moi, mets-toi à l'aquarelle ou au squash. Mais bon, on salue l'initiative et si jamais il y a une récolte de fonds pour le film je filerai un sac plastique dans lequel j'aurai préalablement chié. ON SOUTIENT.
A la fin de l'aprem ils ont diffusé un moyen-métrage, La Main Noire, un truc qui nous a un peu divisés. En gros c'est l'histoire d'un pirate qui raconte son enfance et sa rencontre avec je sais plus qui, un pirate ultra badass qui devait flûter au moins autant que Jean-Louis Borloo. J'ai plutôt aimé pour ma part, l'ambiance est efficace et c'est bien filmé à part une baston qui était à vomir, brouillon et imbitable.


On arrive au soir pour la nuit ciné du festival, la Nuit Interdite, qui a duré de 20h à 3h30 environ et rassemblé à peu près 300 personnes. Le début m'est encore un peu flou vu que j'étais plus shlass qu'un bus de polaks, comme en fait à peu près 80% du public présent (composé de gens de bon goût malgré les gothoputes, les types sapés comme Néo dans Matrix et les quelques bobos-iphone) mais globalement il me semble qu'on a eu droit à trois longs-métrages (Salvage, Mangue Negro et The Devil Dared Me To) et quelques courts.
Salvage : Flime britannique de Lawrence Gough tourné avec quinze mille euros. Une ado rend visite à sa mère dans un quartier résidentiel de banlieue et ça part en sucette. On se doute depuis le début qu'il s'agit d'un flime de zombie car les fausses-pistes qu'on nous jette sont aussi crédibles qu'un roumain sédentaire mais on passera, c'est oppressant, c'est bien filmé, juste un peu longuet.
Mangue Negro : Un film de zombie brésilien, le gros truc de cette soirée. Dans la mangrove, une huître maléfique (oui oui) transforme les gens en zombie et on suit un loser qui tente de s'en sortir et de sauver la fille qu'il aime secrètement. Ca rappelle les premiers Sam Raimi et les premiers Peter Jackson dans l'idée nanard assumé cheap et gore, avec une trame ficelée à la Pulp Fiction. Le film n'en finit jamais, quand on croit qu'on en arrive enfin au bout ça repart de plus belle, la plupart des gens en avaient raz-le-bol (on commençait même à entendre des rumeurs dans la salle genre "- Il parait qu'il reste encore 50 minutes - QUOI ?"), personnellement ça m'a bien fait marrer, le réalisateur joue délibérément là-dessus. Bref, excellent, après les opérations de changement de sexe et le football, le Brésil a trouvé son nouveau créneau. Notons que les trois quarts de la salle se sont barrés pendant et après ce film, excédés et las, c'est dire s'il était de qualité.
The Devil Dared Me To : Les aventures d'un cascadeur néo-zélandais fictif joué par un vrai cascadeur connu là-bas, un genre de jackass trashouille avec un humour con à la The Anchorman et une ascension bien déconnante à la Wayne's World. Pas grand-chose de plus à dire, à voir.

Au niveau des courts, il n'y a eu que du bon : 2:22 : une fille se réveille en pleine nuit, complètement flippée, on revit sa soirée à coups de flashbacks où l'on découvre qu'elle s'est faite choper par un vampire. Marrant et super bien réalisé. Battle of Guitar : un anime coréen absolument délirant, un jeune étudiant en guitare veut venger son mentor, "douché" par le chef d'un gang lors d'un battle, ça part dans un trip scatologique et ultra violent qui n'a pas été pour déplaire au public du festival. Barbituriques conseillés après visionnage. Bloody Hands : un dessin animé qui chie sur l'Eglise, un truc anti-clérical de bonne facture mais toujours moins blasphématoire que Barbie et Michael Jackson (c'est pas le titre exact but still), un truc complètement con où la poupée Barbie se fait choper façon gonzo crado par la poupée Michael Jackson, ça fera criser les fans, c'est du lourd. Du même studio, on a eu droit à un court sur le quotidien d'un stormtrooper (de Star Wars, pas du troisième Reich), marrant aussi.

Voilà, sinon il y avait la compétition de courts-métrages le lundi à laquelle on voulait assister mais c'était super tôt, à 14h du matin. Bref, les films diffusés étaient un peu moins bien que l'an dernier (Treevenge et La Raiz Del Mal, bordel !) mais ça valait le détour (et les pannes de bagnole) vu la bonne ambiance générale et  la déconne permanente lors des séances. 

On espère quand même que le Festival Mauvais Genre nous invitera en VIP l'an prochain vu qu'on fait leur promo sur notre bloginternationalinfluent, enfin c'est ça ou on fait la gueule hein.

Les 8 commentaires idiots

  1. C'est bien la moindre des choses.

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  2. Et ta mère elle est bien faite ?
    En plus ça a l'air trop nul votre truc, là, ça donne envie!

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  3. Oh putain! Salvage, mais c'était ça le nom de ce flim! UN grand merci pour le synopsis que je n'avais pas suivi... Par contre oserai-je avouer que j'ai trouvé la réa foireuse, l'espèce de double exposition tout du long était ultra-relou, quand au sous-titres a base de 'iiilé étaai iunt unfoe efois" Merci hein...
    Mais pour mangue negro, t'es sûr pour le coup de l'huitre? pasque bon c'est ce que j'ai compris aussi mais j'étais encore sacrément bourré (mais j'avais arrêté de voir double c'est déjà pas mal)

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  4. Wow, ça avait l'air fort sympathique dites moi.

    Surtout pour la fanfiction de Matrix (mon Dieu, mais où va le Monde? Il est loin le temps où les fanboyz/fangirlz osaient à peine publier leur merde en friends-locked sur leur blaugue) et les courts métrages provoc'... de nombreux appels au Lulz j'imagine :)

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  5. @Syn : C'était bien une huître zombie oui. Best concept ever.
    @Kodzuki : Ouaip ça gueulait, balançait des commentaires tout fort dans la salle... que du bon. Pour les merdes de fanboys je me suis dit exactement la même chose... flippants. Si je retrouve le lien je publierai.
    @Nam : jte préviens tu parles encore de ma maman je te crèèèève

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  6. Defendor!!!!!!!!! \o/
    En tout cas je me rapelle bien de la bande-annonce du truc tout naze sur matrix avec des images des matrix incrustées discrétos. Et pour mangue negro t'as oublié de mentionné la vieille brésilienne mystique qui produisaient des bruits bizarres!

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  7. Yes, avec le super remède citron flambé..
    J'ai vu Defendor tiens, bien sympa, j'en parlerai sûrement ici bientôt.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.