24 avr. 2010

KICK ASS : UN FLIM QUI TROUE LE CUL

Eh non, je sais que vous l'attendiez, mais ceci n'est pas la shitty review d'Alice – L.M. attend la version collector. Mais on pense à vous chez ASBAF, et ces derniers jours, nous avons vidé nos portefeuilles déjà maigres pour écumer les salles de cinéma afin que vous vous délectiez de nos commentaires grinçants, de nos idées préconçues et de notre bon goût indiscutable.
Adapté du comic book de Mark Millar, déjà auteur des très bons Civil War, Superman Redson, et Wanted – vous savez le bon bouquin adapté à la truelle par un russkov et avec Angelina Jolie en pute à tatouages –, Kick Ass dynamite le genre des superhéros.
Pour son troisième long métrage Matthew Vaughn, déjà réalisateur de Layer Cake et Stardust, avait choisi de bouleverser les codes du flim d'encapés. Supervisé et produit par Millar himself, le flim est une brillante réussite.
Dave Lizewski est un ado geek gavé de comics qui rêve à l'existence de ses héros et de leurs aventures. Son obsession lui monte le bourrichon, et le pousse à prendre enfin sa vie en main. Après un tour sur ebay, il se fabrique un costume, se trouve un nom qui envoie le pâté et se décide à botter quelques culs. Mais emporté dans son délire, il en oublie que Kick Ass n'a pas le moindre superpouvoir.


A première vue, le flim pourrait se vautrer dans un dédale de gags grotesques et de scenettes parodiques, mais c'était sans compter le génie de Vaughn à adapter l'essence même du comic book. Il arrive à traduire parfaitement l'esprit pas sérieux, avec ses voix candides, ses costumes grossiers et ses caractères simplement humains, sans en faire son cheval de bataille.
Sur le plan visuel, le flim est un franc succès. Les plans sont choisis avec minutie, les effets caméras sont précis et jouissifs pour le spectateur. Seuls les travellings semblent à la traine par rapport au reste du travail fourni. Les scènes de combats sont renversantes et parfaitement orchestrées. Quant aux autres, elles sont truffées de détails et de clins d'oeils. Certains ont du m'échapper et un deuxième visionnage me permettra très probablement d'en remarquer de nouveaux. Graphiquement, Vaughn a su s'entourer, les effets spéciaux sont réussis, et le passage aux cases de comics est de qualité à faire pâlir le prétendu graphiste de Max Payne.
Côté casting, Aaron Johnson fait un excellent travail et remplit son rôle de loser winner. Mais les véritables performances sont celles de Chloe Moretz et de Nicolas Cage. La première, que vous avez peut être déjà remarquée en conseillère improbable dans 500 Days of Summer, nous offre du grand art du haut de ses 13 ans, et ravit le spectateur à chacune de ses apparitions. Un talent à suivre de près. Quant à Nicolas, il nous offre son meilleur rôle depuis très longtemps. Il use d'un de ses nombreux looks étranges pour construire son personnage de papa poule barré obsédé par la vengeance et les armes. Christopher Mintz-Plasse sort de son costume Mc Lovin (Superbad) pour celui du clinquant Red Mist, un rôle sur mesure. Seule déception, Mark Strong en parrain de la pègre New Yorkaise aurait pu être convaincant, mais sa rigueur de prestation habituelle n'y est pas présente.

Ormis quelques défauts dans le traitement du héros – pas aussi bien expliqué que dans le livre – et dans le traitement de passages inutiles, le flim fait plaisir à un fanboy de ma trempe et ravit les insoumis du comics. Un véritable flim fruité avec de l'hémoglobine et des membres tranchés comme on les aime. Vivement la suite !
Pour l'anecdote, le nom du héros n'est pas une invention, mais il est emprunté au gagnant d'un gala de charité organisé autour de la sortie du comic book. Merci tonton Akwell !

Les 10 commentaires idiots

  1. Contente que vous autres, vrais cinéphiles, ayez apprécié le flim autant que moi (vu le coté teen movie + adaptation de comics de la chose, j'avais peur de m'être fait embobinée).

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  2. Bonne critique, j'ai pas été trop fan de Red Mist par contre, je trouvais que le personnage était une fois blanc, une fois transparent et au final le combat final on s'en tape un peu...Sinon le casting est génial avec le duo père fille notamment.
    Quelques lenteurs à signaler quand même mais bon c'était une très bonne surprise dans l'ensemble.

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  3. @ Kodzuki: C'est exact c'est une très bonne adaptation pour un comic. Pour du lulz, je te conseille les Punisher.

    @ Tony: C'est tout aussi exact, le personnage de Red Mist joue sur plusieurs tableaux en même temps, mais colle avec les traits de caractère que Millar lui avait tiré. C'est l'exemple même qui prouve que tout ne peut pas forcément être adapté au cinéma

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  4. Haha, j'avais vu la BA en me disant que j'irai le voir, merci de rappeler aux hermites les dates de sorties!

    LM > J'avoue avoir pensé à Draculacet, mais Shoesferatu sonne carrément mieux :D Sinon c'est pas du flash même s'il faudrait que je m'y mette (jsais même pas comment ça marche), c'est du after effect, avec des petits moments de stop-mo. Prise jack, en hommage à Jack l'Eventreur, bien sûr.

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  5. Haha, oui maintenant que tu le dis o/

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  6. Houuu, c'est pas bien! J'ai chouré le principe à la fille de Shock to your system tfaçon =) Joli le petit "lol"!

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  7. Ouai j'ai vu, je crois, le asbaf tout en haut et tout en bas avec "vieux articles", les cadres en fond de textes, le "recent shit", what else ? çA rend bien sympathique, au premier coup d'oeil j'aurai désaturé les couleurs de recent shit, mais au final c'est koul comme ça! GEEEEEK! =)

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  8. Après avoir vu le flim ET lu le comix, j'ai une petite remarque à t'envoyer dans ta face, aqmeuh :
    Ce n'est pas le flim qui souffre de quelques lenteurs, c'est le comix qui est über synthétisé. 8pages par chapitres, pour 8 chapitres, ça fait lèg' pour faire tenir un film de 2heures avec le même scénar !

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  9. T'as lu le premier tome, ou les deux? Et puis je n'ai pas parlé de lenteur.

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  10. Ce film m'a rappelé certaines de mes activités un peu... euh... bref, je pensais que ça allait être une daube édulcorée pour adolescents pré-pubères mal dans leur peau, mais dès le moment où Hitgirl tranche le méchant rasta qui harcèle la meuf trop bonne, je me suis dit que c'était un bon film.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.