8 janv. 2010

THE PROPOSITION

Puisque visiblement L.M. délaisse temporairement ses chroniques, sachez que moi je ne vous oublie pas, petits chenapans. Alors pour cette semaine, je vous ai concocté rien que du bon: The Proposition de John Hillcoat. Attention, ne pas confondre avec la bouse au nom ressemblant The Proposal et mettant scène Sandra « Nevermind the » Bullock, et Ryan « Scarlett » Reynolds.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, John Hillcoat c'est aussi le réalisateur de The Road avec Viggo Mortensen et actuellement au cinéma. John commence en 88 avec Ghosts... of the civil dead sur l'univers carcéral australien, reprends 8 années plus tard avec To Have and to hold qui malgré de bonnes idées fait choux blanc, fait profil bas en 2003 en réalisant un docu-concert de Nick Cave & The Bad Seeds, et finit en 2005 par nous pondre l'incroyable Proposition, qui ne nous est véritablement sorti en France qu'en 2009 pour la sortie de The Road.

Le flim nous plonge dans le pays des kangourous et de Mel Gibson à la fin du 19ème siècle. Le Capitaine Stanley s'est mis en tête de civiliser ce pays de dingos, et vient d'arrêter deux des quatre frères du gang Burns. Ceux ci sont déclarés coupables de l'attaque d'une ferme, et de l'assassinat de la famille qui y vivait. Mais Stanley conclut un marché avec Charlie, et lui propose de lui accorder son pardon ainsi qu'à son jeune frère, s'il lui ramène son frère ainé.


Écrit et scénarisé par Nick Cave himself, l'histoire est à l'image du bonhomme et de sa musique: noire, triste, violente, obsessionnelle et intense. Et même si Cave fait ses débuts à l'écriture, il n'en est pas à son premier tour de manivelle. Plus que long encore que Pétain-Hitler, Cave-Hillcoat est une très longue histoire de collaboration. Amis et compatriotes, Cave a réalisé les BO de chaque flim d'Hillcoat, et l'a aidé sur bien d'autres plans de pré et post production. Et ici encore, Cave nous balance la musique, et quelle musique! On a souvent l'habitude d'une musique qui accompagne le flim, là on a plutôt l'impression que l'image accompagne la musique, que le flim est fait pour la musique. Une sacrée surprise donc. L'esthétique du flim quant à elle est réussie. Le directeur de la photographie a fait un travail remarquable, rarement égalé, collant parfaitement à la vision floue de la différenciation entre l'ombre et la lumière, le bien et le mal, le sauvage et le civilisé.

Côté affiche, on y trouve Guy Pearce en personnage principal. Il y tient bien son rôle, sa barbe aidant, mais ne nous fait pas grâce d'un jeu poussé. Disons qu'on le sent moins à l'aise dans le rôle du bushranger que de l'amnésique. Emily Watson et Danny Huston s'ajoutent au casting avec des performances bien dans les cordes. Mais la véritable révélation du flim n'est autre que Ray Winstone qui joue son rôle du Capitaine Stanley à la perfection, ce qui lui aura valu deux nominations et une victoire en tant que meilleur second rôle.

Un western qui vaut son pesant de pop corn.

Et un grand merci à Laurent pour m'avoir conseillé ce flim, alors qu'il ne l'a toujours pas vu..

Les 5 commentaires idiots

  1. Ouaip j'ai grave la flemme là, mais bon ça arrivera soon.

    Bonne review.

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  2. Merde ASBAF existe déjà, c'est pas de chance quand même. Non mais quelle idée de créer une "association des bamoun de france"...

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  3. Putain, on se fait baiser notre potentiel nom de domaine par CA ? http://www.asbaf.com/home.htm

    Il m'a fallu dix minutes pour capter ce qu'était un putain de bamoun.

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  4. L'image de la review n'en est que plus drôle..

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  5. Salut Axel
    Maintenant que j'ai lu ces lignes, je me souviens avoir lu de très bonnes critiques de ce film (hier qd on s'est parlé à la librairie ça ne me disait rien), qui m'avaient donné envie de le voir. Ta chronique va ds le sens. Bonne continuation
    will argunas

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.