6 déc. 2009

LE VILAIN IMAGINARIUM DE TA MAMAN ET AUTRES CHOSES DE LA VIE

Bonjour les amis, on est dimanche, c'est la shitty review de films de la semaine (dernière).

Le Vilain : Dupontel change totalement de concept, ah.. non... bon, tant mieux. Il joue son rôle habituel de cas social et met Catherine Frot dans le rôle de la maman invincible, c'est drôle, les gags sont bons. Comme d'hab il remet tous ses potes (Nicolas Marié, des types du groland) dans les seconds rôles, on n'est pas déboussolé. Par contre ne vous attendez pas à un Bernie-like. L'histoire n'est pas chiante mais pour un Dupontel tout reste trèèèèès politiquement correct, les méchants banquiers perdent, la gentille famille se retrouve et on a droit à une espèce d'happy end lacrymogène. Un peu déçu donc, mais qui aime bien châtie bien, le film reste très bon. (Et puis la tortue...)

L'Imaginarium du Docteur Parnassus : La dernière féérie de Terry Gilliam, dans un registre moins crade, moins dark que ce qu'on avait déjà pu voir. Mais la machine fonctionne bien ! Un film où foisonnent les bonnes idées, l'"imaginarium" est surtout pour Gilliam moins le miroir magique des personnages que le film en lui-même. Une roulotte comme un écran de cinéma ? Sûrement un frisson que ne retrouve plus le cinéaste en entrant dans une salle de ciné. La fin est tout à fait typique du réalisateur, on la voit donc un peu arriver mais ça ne lui enlève aucun poignant. Le film est jeunes-spectateurs-compliant, donc si vous voulez que vos gamins n'aient pas mauvais goût plus tard, emmenez-les voir L'Imaginarium plutôt qu'une merde quelconque avec des vampires homosexuels. Enfin, et c'est là où l'on capte que le réalisateur de Brazil est un grand, c'est que l'on voit à peine que Heath Ledger aurait pu réduire le film à néant en claquant misérablement en pleine période de tournage... confirmant d'ailleurs qu'un complot visant à empêcher Gilliam de finir ses films existe bel et bien. Encore un coup des (censuré), à mon avis.

500 Jours Ensemble (500 Days of Summer) : De Mark Webb, le film romantique (not so much) du moment, une histoire de rupture. Armé de comédiens plutôt bons (même si Zooey Deschanel y est irritante), le film a quand même du mal à garder le spectateur intéressé très longtemps malgré sa pâte pop un peu artsy-fartsy (pas nécessairement déplaisante) essayant désespérément de rendre originale une histoire somme toute banale.
On le préférera donc pour sa réalisation.


Interview : Un film de Steve Buscemi de 2007. Interview, c'est la multiplication de trois choses qui dépotent : Steve Buscemi acteur, Steve Buscemi réalisateur et Sienna Miller. C'est tout, et c'est du lourd. Buscemi dans le rôle du journaliste politique raté doit interviewer un ersatz de Paris Hilton, Sienna Miller, et ça part de là. Le huis-clos est juste parfaitement maîtrisé, les dialogues, les situations, tout est tellement bien foutu et accrocheur que c'en est déconcertant. Et puis les acteurs... Buscemi dans son classique rôle de perdant trainant le poids d'une vie de merde contre Sienna Miller, winneuse ultra sexy à plein temps. Cependant j'ai eu l'impression que les dernières minutes trahissent un peu le film, comme si Buscemi ne l'assumait pas jusqu'au bout et voulait absolument qu'un truc fort se passe. Mais rien de grave, c'est une des plus grosses surprises de ces derniers temps.

Ghost World : par un certain Terry Zwigoff en 2001. C'est apparemment adapté d'une bande dessinée, on suit l'histoire d'une ado, Enid (Thora Birch) et sa copine Rebecca (Scarlett Johansson) qui se préparent, diplômes en poche, à entrer dans le monde réel : appart', taff, bref devoir devenir des pions d'une société sur laquelle ils crachent tant. Au contraire de Rebecca, Enid galère pour faire cette transition, et dans un genre de rite de non-passage elle va faire la connaissance de Seymour (Steve Buscemi), un quarantenaire moitié reclus fondu de jazz, moitié super-héro anticonformiste. Le film aurait pu être un teen movie niais et gras mais non, c'est une comédie sur les ados, juste et intelligente, que nous refile Zwigoff. Super agréable.


J'étais parti pour écrire deux trois trucs sur Une femme est une femme (une tuerie complète, voyez ça au plus vite) mais j'ai décidément trop la flemme. Il fera peut-être l'objet d'un article à part entière quand j'aurai le temps.

Et on est dimanche, merde.

Les 6 commentaires idiots

  1. je n'ai vraiment pas été si transportée que ça par l'imaginarium moi... j'ai peut-être rien compris au film, je ne suis pas allée au-delà de l'aspect comique (et un poil larmoyant).

    l'appart, le loft même, de sienna était vraiment extra. de quoi faire pâlir theselby.com

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  2. Il n'y a pas grand-chose à comprendre du film, tu es peut-être juste insensible aux bonnes choses de la vie ;) Non ce n'est pas son meilleur film, clairement, mais j'ai aimé.

    marrant theselby.

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  3. Maintenant que j'ai vu le vilain, j'approuve à 100% la critique de mon acolyte

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  4. "espèce d'happy end lacrymogène"
    Tu voulais dire lacrymal ?

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  5. Je voulais dire exactement ce que j'ai écrit.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.