11 oct. 2009

THIRST

Eh beh, ça fait cinq ou six jours que j'ai rien posté ici, vous m'excuserez je prends des cours particuliers de pelote basque. Mardi ou mercredi on a vu Thirst : ceci est mon sang au Pathé. (Les sièges y sont d'ailleurs vraiment inconfortables... et après ça se plaint du téléchargement !). Thirst c'est de Park Chan-wook, le réal sud-coréen qui avait déjà fait Old Boy en 2005, à mes yeux l'un des plus grands films qui soit.

Thirst présente Sang-hyun (Song Kang-ho), un prêtre catho coréen aimé de ses compères et de la population. Malgré son job grave palpitant il s'ennuie un peu. Il s'envole donc pour l'Afrique, dans un couvent français, histoire de servir de cobaye à un vaccin contre un nouveau virus, et va claquer dans une éruption immonde de pustules comme ses centaines de congénères,  mais une transfusion sanguine genre sang contaminé le ramène à la vie. Il revient en Corée en se sentant tout bizarre : il ne supporte plus le soleil, a soif de sang et va jusqu'à s'abonner à Modes&Travaux – ah tiens non ça c'est le type de Twilight. Bref tout fout l'camp pour lui et il voit bien qu'il tourne vampire. Il atterrit un peu par hasard dans une famille où il va bien foutre la merde.




Au diable la soupe fade habituelle qu'on nous sert sur les vampires, ce film est une grande assiette de caviar. Enfin... l'équivalent de là-bas mais je connais queud' en gastronomie coréenne. C'est maîtrisé, on en voit de toutes les couleurs : du gore et du sentimental, du suspense et du poétique, du putride et de l'immaculé... tout s'emboîte parfaitement. Beaucoup de plans sont à couper le souffle, certains repoussent même les balises du simple art cinématographique. Je pense notamment à cette scène où un verre plein de sang est renversé dans une pièce, blanche du sol au plafond, et la caméra se balade doucement alors qu'un meurtre est perpétré.
L'histoire est fraîche, Sang-hyun rencontre une femme alors qu'il est en pleine mutation, et les idées développées sont excellentes. Les scènes de sexe y sont notables ; en plus d'être sensuelles au possible, elles sont intelligemment imprégnées du thème du film et ont plus qu'un simple rôle de remplissage de pellicule.

Même si le tout est d'excellente facture, je trouve dommage que Park Chan-wook n'aie rien inclus de véritablement mémorable dans Thirst, on ne trouve rien qui se rapproche de la grandeur de certains passages d'Old Boy, comme le plan séquence de la baston au marteau. Il y avait pourtant matière, semble-t-il.

L'originalité du film rappelle Låt den rätte komma in (Let the right one in ou Morse en VF), un film de vampire suédois mettant en scène deux gamins paumés. C'est du très lourd, je vous le conseille vivement.

Les 2 commentaires idiots

  1. Très bien mon ami, je n'aurais sû l'exprimer de meilleure manière. Et, quand même cette scène du marteau est PELUS GERANDE QUE TEOUT §§

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  2. Plus grande que tout, c'est l'expression.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.