19 sept. 2009

MARTYRS OU LA FOIS OÙ J'AI REGRETTÉ DE LOUPER UN CHAMPIONNAT DE CURLING À LA TÉLÉ

Sous ce titre absolument merdique mais néanmoins empli de sens, j'm'en va filer mes impressions sur Martyrs ; ça sera court puisque mon collègue Akwell s'est chargé de dire l'essentiel juste en dessous, et on a à peu près la même vision du truc. Je vais simplement tirer sur l'ambulinsister sur un point central : la violence du film.

Les quinze premières minutes de Martyrs défoncent vraiment bien, c'est filmé comme il faut, on en prend plein la tête. Et du coup quel gâchis. Le film entame ensuite une lente descente vers les abimes de l'ennui et du mauvais goût. Par "mauvais goût", je ne parle même pas du sang ou des tripes qui sont généralement de contexte pour les films de ce genre, mais simplement d'une succession interminable de choix tout à fait débiles.

Contrairement à Akwell, je trouve que l'idée générale du film n'est pas mauvaise. Alors, et c'est là qu'on voit que c'est quand même mal fait, j'ai l'impression de spoiler en dévoilant l'idée générale du scénario. Mais soit : il est question d'une organisation secrète cherchant des personnes (les martyrs) capables de supporter une douleur extrême pour atteindre un état proche de la mort et leur ramener la réponse : y a-t-il quelque chose après la mort ? Je trouve ça plutôt frais. Et donc encore une fois, quel gâchis. Avec de bonnes actrices, Laugier avait presque toutes les cartes en main pour faire quelque chose d'au moins notable.

Les scènes de torture (violence par coups, la plupart du temps) durent vingt longues minutes, où l'on passe le plus clair de son temps les yeux collés sur sa montre. Dans cette partie du film, la violence ne fonctionne pas, ce pour plusieurs raisons. D'abord, Laugier cherche à faire un film dérangeant mais tourne ça comme il tournerait une comédie. Paye tes plans fixes (entre autres) d'un ennui mortel pendant des scènes qui se veulent perturbantes... La caméra n'est pas empathique, laisse complètement se démerder le personnage. Ca aurait éventuellement pu fonctionner, et c'est mon deuxième point, si l'on connaissait à ce moment là le pourquoi de ces coups. L'on se retrouverait dans la position d'un spectateur impuissant — voire voyeur — face à une violence soit gratuite, soit justifiée. Ici, à ce moment précis du film où le scénar n'est pas dévoilé, on ne sait pas ce qu'il se putain de passe. Imaginez regarder un championnat de curling à la télé : vous ne connaissez pas les règles, vous trouvez ça nase... et bon même après avoir pris connaissance de celles-ci, vous trouvez ça toujours aussi nase (on parle bien de curling quand même hein). C'est exactement pareil pour ce film, sauf qu'il s'agit des choix artistiques de Laugier.

Bref. Martyrs, de la violence ressassée encore et encore dans l'optique de la rendre finalement insupportable au spectateur. Ca m'a vaguement évoqué Un Jour Sans Fin, à ceci près qu'Un Jour Sans Fin n'est pas chiant comme la mort.

Et puis y'a Bill Murray.

Les 2 commentaires idiots

  1. Bill Murray et une chason mémorable.

    I got you babe

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  2. Grave... je l'ai eu en réveil pendant deux ans d'ailleurs. Maintenant c'est simple je peux plus l'écouter.

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.