15 sept. 2009

MARTYRS OU COMMENT FAIRE UN FILM FOIREUX

J'ai passé, il y a peu, une soirée en compagnie de plusieurs de mes amis. Et c'est lors de cette soirée que mon âme s'est fendue. J'ai cru comprendre de la part de l'un d'eux, que Martyrs était à son sens le meilleur flim. Alors à ceux-ci, je demande WTF?

Étudions le bestiaux qui s'offre à nous. Martyrs est un flim qualifié de cinéma de genre (mais l'expression ne veut finalement rien dire, ou alors trouvons une définition précise), et que je qualifierai plutôt d'épouvante-horreur, et j'oserai presque le rajouter dans la catégorie comédie-lolilol. Réalisé par Pascal Laugier, qui avait fait (parait-il) ses preuves sur Saint-Ange, mais je ne tarirai pas sur le sujet puisque je ne l'ai pas vu. Alors voilà, resituons nous dans le contexte de l'époque. Le flim doit sortir à plusieurs reprises dans les salles obscures, mais est repoussé de date en date. Quelques mois avant sa sortie, le flim est jugé interdit aux moins de 18 ans, ce qui revient à un suicide commercial, mais ce buzz médiatique lui permet une publicité controversée. Quelques semaines après le verdict rendant état de cette interdiction, Christine Albanel ( décidément, elle en aura fait des conneries) reviens sur ses positions et demande à la commission de réviser son classement. Finalement, le flim sera interdit aux moins de 16 ans avec avertissement. Plutôt une bonne chose, puisque le flim sera classé 20ème au box office dès sa première semaine d'exploitation en salle. Un succès mitigé cochon d'inde, car malgré l'affluence certaine des spectateurs venus vomir leurs boyaux devant ce tas de boue infecte, le flim donne lieu à des critiques plutôt partagées.

Mais venons en au cœur du sujet. L'histoire se déroule en France dans les 70's. On découvre une jeune fille Lucie, errante sur une route de campagne. Ayant été enlevée quelques mois plus tôt, elle est incapable de raconter ce qu'on lui a fait subir. Puis, on se retrouve une bonne quinzaine d'années plus tard. Lucie a grandi, et son désir de vengeance est toujours intact. Elle retrouve ses soi-disant bourreaux, qu'elle déboite bien comme il faut au 22 long rifle. Jusqu'ici, une banale histoire de vengeance violente vu maintes fois, mais bien tourné avec son ambiance pesante, ce qui nous a plongé dans une impatience quant à découvrir la suite de ce flim. Et c'est là que les choses se gâtent. On nous promène ensuite dans une histoire cauchemardesque et surnaturelle, dont la finalité est totalement bidon que même la fin extra-terrestre d'Indy 4 aurait été plus plausible, et peut être même moins ridicule. On aurait pût attendre mieux de la part des scénaristes qui, finalement ne se sont pas creusés la tête et sont restés sur l'ambition de départ du réalisateur de faire un flim choquant mais sans but précis. Pour vous, je reconstitue la conversation de Laugier à ses scénaristes: « Alors les gars voilà, j'ai envie de faire un truc bien hardcore underground gotho-gore sans vraiment d'intérêt, donc si vous pouviez me faire un scénar bidon mais accrocheur. SVP »

Derrière la caméra, le réal nous fait des plans rapprochés bien tentés pour nous fondre dans l'histoire et de s'identifier au personnage, mais qui ne réussit pas son pari ambitieux, et nous donne plutôt un bon gros mal au crâne. Voulant choquer, il se vautre dans une violence réaliste, mais décevante à cause de ses plans bien foireux ne perturbent pas le moins du monde. Même le dernier épisode de Mc Gyver m'a plus perturbant, c'est dire. En gros, il a tenté de faire un flim choquant, mais pas trop. Donc, quand on s'aperçoit de cette supercherie, on comprend qu'on s'est bien foutu de notre gueule. Et la chute de l'histoire nous assène le coup final avec sa Mme-De-Fontenay-like. On pourrait comparer le visionnage de ce flim, à une séance de gogues. On y va pensant faire un truc bien gros dégueu et répugnant, et finalement on a juste une petite chiasse pas vraiment spectaculaire. Et quand, on en a finalement terminé, le papier toilette est rugueux, et nous fait vraiment mal au cul.

De l'autre côté de la caméra, on trouve Morjana Alaoui, jeune actrice, ici dans son deuxième flim, mais qui est sacrément prometteuse, et qui n'a rien à envier à ses ainés du ciné horrifique. On trouve aussi Mylène Jampanoï qui campe son rôle de Lucie avec rage, et engouement. Malheureusement, inexpressive et surjouant dans certaines scènes, nous ne lui en tiendrons pas rigueur, car si cela n'avait pas été conforme à la volonté de Laugier, ces scènes auraient été refaites. Mais, arrêtons ici, autant d'effort pour exprimer un dégoût mêlé de déception n'a plus vraiment d'intérêt tant que le message est passé.
A quand le bêtisier?

Les 7 commentaires idiots

  1. Non, non non et non, ce n'est pas un flim de genre.

    RépondreSupprimer
  2. Ah si ! Si, si, si, si.

    Non je déconne, c'est de l'épouvante horreur lol

    RépondreSupprimer
  3. C'est pas vraiment un film de genre, plutôt un genre de film...

    RépondreSupprimer
  4. T'es gentil, je l'ai faite avant toi, celle là.

    RépondreSupprimer
  5. Bravo connard, tu veux une image ?

    RépondreSupprimer
  6. Martyrs plus qu'un film !
    Le dénouement, le jeu des actrices, que Pascal Laugier mettent ses couilles sur un plateau pour nous les offrir, la musique, l'ambiance, la folie, le projet dans son intégralité. C'est un film qui se ressent, sans quoi il restera extrêmement dérangeant pour des personnes sensible ou pas d'ailleurs. un pur chef d'œuvre. J'ai réellement adoré ce film !!! A l'inverse des films gores, ce film est plein de sens et la violence n'est réellement pas gratuite. De plus la complexité du scénario est très forte !! Les scènes parlent d'elle-même et n'ont pas besoin de dialogues, et cela laisse libre cours a notre imagination tout le long du film. Quant au monstre qui n'en est pas un et qui au finish se laisse un peu bichonner dans la baignoire... excellent !!! MARTHYR A un sens. Celui du monde de merde dans lequel on vit. Des scènes de violences insoutenables qui ont pourtant leur raison. Bref, un excellent film à ne pas mettre entre toute les mains. jada-san@hotmail.fr

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour, t'es allé sur la page allociné de martyr et t'as pioché les critiques les plus insignifiantes pour les compiler en un seul paragraphe c'est ça ?

    J'espère que j'ai gagné un truc.

    RépondreSupprimer

Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.