Dans World War Z, Brad Pitt joue le rôle d'un ancien délégué des nations unies bien plus proche d'un Bear Grylls ès Zombies que d'un fonctionnaire de fac. Grâce à lui et à l'incompétence de Marc Forster, préparez vous à une avalanche de facepalms. Pour vous la faire court, je vais n'en choisir que trois.
Primo, on découvre que les coréens et les juifs sont moins cons que le reste du monde; ça reste un film de science-fiction bien sûr. À Pyongyang, Kim, Kim et Kim évitent toutes possibilités d’infections et de morsures en te pétant les dents, tandis qu’à Jérusalem, David, Abraham et Jacob ont construit un mur pour se protéger. Visiblement, c'est un peu la réponse à tous leurs problèmes. Avec un savoir-faire pareil en termes de maçonnerie, ça ne m'étonnerait pas que les feujs soient considérés comme les portugais du Moyen-Orient. Secundo, la ville sainte est la seule cité capable d'échapper à toute contamination, qu'elle soit casher ou non. Brad arrive, tout le monde crève. Pendant tout le film et où qu'il aille, chaque fois qu'il se pointe quelque part, c'est l'hécatombe assurée. Je sais pas vous, mais moi dans une situation de pandémie mondiale, je filerai pas le sort de l'humanité à un affreux poissard. Tertio, quand il lui arrive une merde, il s'en sort toujours indemne. Un accident de voiture: rien. Un crash aérien: deux écorchures au visage. Sérieusement, le mec est indestructible. Avec lui pas besoin d'assurance, c'est d'ailleurs sûrement pour cette raison qu'il ne remplit aucun constat.
Je m'arrête là, je pourrais continuer pendant des heures. Le film est rempli de conneries en tout genre, tout y passe. On se dit que les scénaristes ne doutent de rien et que le réalisateur se fout sacrément de notre gueule. Ces surenchères indissociables à tout blockbuster estival me fascinent autant que je les hais. Alors oui, je sais que ça fait un peu sodomie de porte ouverte en tirant sur une ambulance, mais il est triste de ne plus pouvoir espérer des producteurs autre chose que d'essayer de se faire un max de flouze. Quoi de mieux que de balancer des tonnes d'effets spéciaux mêlés à une pelletée de scènes d'actions liées entre elles pour servir un scénario prétexte. L'aberration ultime de cette politique de la grande bouffonnerie est parfaitement représentée à la fin lorsque le climax de cette grosse enculade réside en une pub déguisée pour Pepsi, pour un rendu subtilement assumé et terriblement gerbant.
Will Smith avait sauvé le monde en glissant un virus dans le vaisseau mère – sans connotation –. Bruce Willis avait de son côté sauvé le monde en ridant un astéroïde. Maintenant, on a Brad Pitt qui sauve le monde en survivant à une flopée d'accidents, d'attaques de hordes, et de maladies. On dirait un concours de celui qui a la plus grosse. Je suis d'ores et déjà impatient de voir comment Hollywood sauvera le monde la prochaine fois. Je mets une pièce sur Liam Neeson, il chevauchera un T-rex et combattra des nazis zombies revenus conquérir la terre. À la réflexion, ce pitch me paraît prometteur, et puis ça ferait une bonne suite à la Liste de Schindler.
Pour toi lecteur, plutôt que de sauver le monde, je te conseille vivement de sauver tes économies et de ne pas t'approcher à plus de dix mètres d'une salle projetant cette farce ridicule qu'on ose appeler film.
Les gens te lisent ? Vu la qualité de tes articles, j'en doute. Concentre-toi sur le fond au lieu de nous sortir un torche-cul labellisé Hipster au troquet.
RépondreSupprimerMerci pour tes encouragements ! Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois. En espérant te revoir bientôt.
RépondreSupprimerOkay, un ami m'a montré ce site... C'est vraiment marrent, même si l'humour est lourd, ça fait du bien, ça détend et je trouve que le fait d'avoir choisit le cinéma comme sujet, (en particulier Hollywood) rend ton texte délicieusement satirique, je dirais même drôle! Bon courage et continue de me remonter le moral comme ça! c'est cool de décompresser avec l'humour! ;) -Y.P-
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