4 mai 2012

MARGIN CALL : LE KRACH BOURSIER POUR LES NULS

« Quand on aime, on ne compte pas » disait Muammar Kadhafi. C’est sur cette introduction tout simplement à chier que j’ai décidé de vous parler mathématiques. N’ayez pas peur, je ne vais pas me beurrer la biscotte en vous parlant théorèmes de Pythagore, Thalès et autres marchands d’armes, je vais plutôt vous la jouer soft. Faut dire que je n’ai jamais été très bon en maths. Si la prof avait eu les mêmes avantages que ceux de ma prof d’anglais – comprendre ici : nichons –, j’aurais probablement eu de meilleures notes. La vie fait mal les choses. Il était donc tout à fait logique que je ne comprenne pas tout d’un film qui retrace les dernières heures d’une banque d’investissement de Wall Street – Lehmmann's bangbros – avant la fameuse crise des subprimes de 2008. Et même si l'explication des tenants et des aboutissants de la crise se veut être simplifiée et compréhensible par un Golden Retriever, on a vite fait de se payer une rupture d’anévrisme au bout de deux calculs mentaux. Je passe donc une thèse d’économie option mathématiques appliquées dans la finance et je reviens vous expliquer.
J’exagère un peu. Le film est compréhensible dans sa globalité, mais il est vrai que certains aspects financiers concernant la vente de titres porteurs et toutes ces conneries là me passent au-dessus de la tête. Grosso merdo, la banque a des packs (de Kro ou d’Heineken, l’histoire ne le dit pas) qu’ils achètent et revendent. Problème : ils s’aperçoivent que tout leur savoir-faire en matière de spéculation boursière est basé sur un modèle mathématique plus du tout en accord avec les méthodes actuelles des courtiers. Ils ont évalué les risques et ont dépassé le seuil de volatilité de leur merde, ce qui signifie que s'ils perdent 25% de la valeur de leurs packs, le déficit engendré dépassera la valeur boursière de leur propre société et ça, ça pue du cul. Vous suivez toujours ? Ils leur faut donc liquider le stock pour s’en mettre plein les fouilles tout en enculant bien profondément le commun des mortels qui devra rembourser les banques qui auront investi dans la sauterie. En clair, à choisir entre la syphilis et le prêt à taux variable, ils regretteront d’avoir contracté le second. Simple non ?
 Porté par un casting étoffé, Margin Call s’offre les prestations de Zachary « Sylar » Quinto et ses sourcils bien trop épilés pour être hétéro, Kevin « pas besoin de le présenter » Spacey, Jeremy « méchant » Irons, Simon « Mentalist » Baker et Stanley « éternel second rôle » Tucci. En dehors de son jeu d’acteur irréprochable, le film se positionne dans une justesse de réalisation imagée. J. C. Chandor joue avec sa caméra pour instaurer un effeuillage de cette élite auto-proclamée qui comprend mieux les conséquences que les raisons. Sans jugement, le réal filme ces puissants et leur toute suprématie sur le monde qui s’étend au pied de leur building, cette supériorité presque animale entre le roi et ses sujets, ce combat d’éthique entre morale, intégrité et cynisme, ces divergences d’opinions entre le bien sociétaire et le mauvais communautaire, et sur cette proximité entre winners et losers. Ainsi, le spectateur se trouve happé par un mélange de scènes surprenantes et de dialogues aussi grinçants que choquants qui ne laisseront personne indifférent.
Bien loin des budgets pharaoniques d’Oliver Stone, J. C. Chandor signe ici son premier film en tout point supérieur à celui qui fût un temps à la tête d’un cinéma rebelle et dérangeant. Aujourd’hui, il semble qu’un vent frais souffle sur Hollywood où la nouvelle génération prend le dessus sur les décatis qui n’ont plus la force de leurs convictions. Comme quoi en vieillissant, on se ramollit. A conseiller à tout cerveau disponible, idiots s'abstenir.

Les 3 commentaires idiots

  1. Oui, oui, voilà, à la taille du sexe.

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  2. J'aimerais bien le voir mais comme g tjs faim au ciné et ke je passe le plus clair du film à me demander ce ke je vais manger en sortant, j'ai peur de pas tout comprendre.
    En plus je suis une femme.

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  3. David Beekeman09/05/2012 10:59

    J'ai pas compris grand chose, je me suis fait chier et je me suis endormi vers la fin. Très bon film donc (mais pas aussi bon et chiant que du Mallick, faut pas déc).

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Fous au moins un pseudo, les anonymes ça nous pète les yeukous.