Kikoo les jeunes, aujourd’hui on va parler du film top tendance de l’été. Alors bien sûr on reste dans les grandes lignes de la collection été 2010 (Des hommes et des dieux) tout en assumant pleinement cette fois ce côté « old fashioned » qui plaît tant à nos mamans. Eh oui les copines, cet été, rien que pour vous, Vincent Cassel est Le moine.
Film glamour de tous les instants, The monk adapte un roman gothique vieux de 215 ans signé Matthew G. Lewis qui fît scandale en son temps. L’histoire a glacé des hectolitres de sang à travers les époques, elle narre la lente chute d’un homme de Foi dans les limbes de la perversion, les entrailles du vice et les sépulcres du cinéma français.
Frère Ambrosio (c’est le blaze de Vinz Cassel) rêve chaque nuit d’une jeune pucelle vêtue d’une chape rouge. Entre temps, s’incruste dans le monastère un jeune frère qui n’est en vérité autre, sous son masque, qu’une autre jeune pucelle. Tel quel, au XVème siècle, il nous est suggéré que le Malin (le blaze de Satan) soumet Ambrosio à la tentation et lui offre sur un plateau d'argent le péché de chair. Mais le brave moine a surtout deux ballons de baudruche dans son slibard qui ne demandent qu’à exploser, ça sent la facial à plein nez et pas de quoi en faire toute une histoire.
Néanmoins, on pressent la gravité des évènements jusque dans la salle de ciné surclimatisée. Pour peu que Frère Ambrosio ait le démon de midi sous sa robe de bure, le réal Dominik « Demi » Moll n’hésite pas à balancer un score démoniaque, trois notes graves de piano et tout autant de violons pour un climax de tension sponsorisé par le Vatican. Avec son atmosphère cheap et monacale, Der Mönch fait penser au Nom de la rose de Jean-Jacques « Moos » Annaud, notamment lors d’une scène de suspens (la seule) pas trop mal fichue. Mais Dominik Moll a d’autres références en tête et pas n’importe lesquelles : du Hitchcock pour la frime (les scènes d’église de Vertigo, voire l’utilisation des ciseaux du Crime était presque parfait) et du Murnau parce que ça clax (les scènes de jugement font un clin d’œil cochon à Nosferatu). Bon après il paraît qu’il y a du De Palma et du Pressburger mais j'imagine que ça doit être sur un malentendu.
En soi, El monje n’est pas si dégueulasse que ça, Vincent Cassel faisant le taf correctement et Déborah François n’ayant aucune pudeur. Le film marque cependant le cruel manque d’originalité d’un réal qui au bout de 287 plans de gargouilles (ce qui n'effraie plus personne depuis que Patrick Timsit fait du cinéma) se décide enfin dans le dernier quart d'heure à faire monter la sauce. Sauce que Frère Ambrosio, lui, aura déjà lâché au péril de sa vie. Amen.
Rappelez-moi de pas acheter de Lancia de merde, merci.
RépondreSupprimerEt alors, il se tape le jeune frère dans la sacristie ou bien la jeune pucelle sur l'autel ? o_O
RépondreSupprimerLES DEUX
RépondreSupprimerbon, j'vais relire un ou 2 passages a mon ami dominique, il peut pas voir le film, bloqué a l'etranger....
RépondreSupprimerla pucelle a-t-elle un pubis velu ?
RépondreSupprimerj'adore les romans gothiques de cette époque, anne radcliffe the italian is pretty creepy..
RépondreSupprimerje vois difficilement commenton peut restituer l'ambiance!!!
nota benet traduit en francais par antonin artaud non moins et ca aurait eu une autre allure s'il avait eu le temps d'en faire l'adaptation ciné!!